J'avançais dans les allées de ce cimetière austère où je n'étais pas revenue depuis près de deux ans... C'était même la première fois que j'y revenais depuis ces funérailles où je n'avais assistées que par loyauté et obligation mais, alors que je m'agenouillais respectueusement sur leur tombeau, je tremblais me demandant comment je faisais, depuis ce jour-là, pour ne pas simplement renoncer... Laisser ce qui semblait être le destin des miens me rattraper et achever celle qui n'aurait pas du survivre. Je me signais et récitais une vague prière, la seule certainement dont je me souvienne, avant que de me redresser non sans avoir déposé ces quelques roses noires sur leur demeure pour l'éternité. Puis, du bout de mes doigts tremblants, je déposais un baiser sur la stèle où étaient gravés tous leurs noms et me détournais. Qu'ils reposent en paix s'ils le pouvaient. Moi, j'étais en vie. Du moins il paraît...Pas si sure...

Ma vie avant cette fichue bataille dans laquelle tant de gens périrent ? Aucune importance ! Ce ne sont pas les faits les plus anodins qui forgent les caractères et charpentent les êtres. Ce sont les faits extraordinaires, aussi douloureux soient ceux-ci. Mais si vous insistez je vous confierais ceci. Je suis née la troisième dans une famille de cinq enfants. Avant moi, deux frères et, après moi, deux frères aussi. J'étais donc la petite princesse de cette famille au sang pur. Mes parents étaient riches et influents. Mon père siégeait au Magenmagot et ma mère au département de la coopération magique internationale. Elle en était même à la tête. Mais tout cela n'était que couvertures, illusions entretenues à coup de sourires, paroles affables, soirées mondaines et pots de vin bien placés ! Ma famille, que ce soit du côté maternel ou paternel, a toujours été versé dans la plus sombre des magies. Et à toujours eu des allégeances plus que sulfureuses. Traduction ? Depuis plusieurs générations nous sommes Mangemorts et fiers de l'être. Mes frères aînés l'étaient aussi. Les cadets le seraient sûrement devenus aussi. Et moi ? Peut-être bien... Ou peut-être pas. Je ne passe pas mon temps à réécrire mon histoire et nul ne peut savoir ce qu'il serait advenu de moi si la guerre n'avait pas éclaté.

Mais elle a éclaté et bouleversé à jamais ma vie. Les miens, inutile de le préciser mais sait-on jamais, embrassèrent la cause de Voldemort et ils participèrent même à l'attaque de Poudlard. Dont ils réchappèrent. Et moi aussi bien que mes si charmants parents n'aient pas pris la peine de me préserver. Je devais m'endurcir d'après eux ! Trop faible, trop douce, trop bonne... Encore une fois, tout simplement trop. Déjà que le fait que ce stupide Choixpeau m'envoie à Serdaigle les avait plus que contrariés... Pour eux, et même si à leur façon plus que singulière ils m'aimaient, j'étais un échec. Et ils me le faisaient bien sentir. Curieusement, au lieu de m'abattre, cela me renforça. J'étais différente d'eux, certes, mais j'étais moi et cela me suffisait. Pendant la bataille je fis de mon mieux pour ne pas céder à la panique et aider les miens, ces camarades que je ne peux pourtant pas qualifier d'amis. Mes frères aînés me dirent même m'avoir vu combattre et regretter que je n'ai pas été de leur côté. Sidérant... Quoiqu'il en soit nous survécûmes tous. Et nous en sortîmes pour le moins indemnes.

Seulement la défaite avait un goût des plus amers. Et mes parents désiraient ardemment voir les leurs se relever et se venger. Je ne sais pas ce qu'ils firent pour attirer à eux pareille ire mais... Ce jour où tout bascula je ne l'oublierai jamais. C'était au début de l'été et il faisait un temps magnifique. Le soleil luisait haut dans le ciel et sa chaleur était telle que j'avais trouvé refuge dans ma chambre dans les étages. Tout ma famille semblait avoir fait de même d'ailleurs. Notre elfe de maison vint prévenir mes parents que des visiteurs les attendaient au salon. Je ne m'en souciais pas et les laissais entre eux. Je lus un peu avant que de m'endormir paisiblement. Ce fut la dernière fois. Quand je me réveillais, toussant et avec les yeux qui piquaient, le feu avait déjà commencé à tout dévorer dans le manoir. Panique, peur, instinct de survie... Tant d'émotions qui se bousculèrent en moi ce jour-là. Je ne parviens pas, aujourd'hui encore à savoir comment j'ai réussi à m'extraire de ce brasier ardent. Mais le fait est que j'y parvins. Je survécus, une fois de plus. Mais je fus la seule. Les aurors m'apprirent que toute ma famille avait péri. Mes parents avaient eu la plus douce des morts je pense puisque leurs visiteurs avaient eu la clémence de les assassiner avant de lancer le pire des Feudeymon. Ce sortilège qui transforma mes frères en torches vivantes. Et qui, miraculeusement, m'épargna. Le Manoir était ravagé, mes parents morts. J'étais orpheline.

Cela fait deux ans et je ne parviens toujours pas à m'en remettre même si je fais très bien semblant. Du moins je pense... Surdouée je suis en dernière année et j'espère bien réussir brillamment mes examens afin de devenir Auror. Ma vie à Poudlard se passe aussi bien que possible je pense. Cette année je suis devenue Péfète en chef. Il paraît que c'est un honneur. Soit, je m'acquitte donc de mes tâches le mieux possible. Je sis l'une des plus brillantes élèves de Poudlard, l'une des plus impulsives aussi mais est-ce mon rôle de préfète ou mon caractère, personne n'ose jamais l'ouvrir sr mes petites entorses au règlement... Etrange... en fait, mon seul bonheur, mon seul plaisir... C'est lui. Mark. Pourquoi ? Bonne question mais je n'ai pas le temps ni même l'envie de vous répondre. Je dois justement aller le retrouver !

Bye Bye le curieux !

* Nom/Pseudo : Chouchounette
* Age : je t'en pose moi des questions ?
* Avez-vous signé le règlement ? : Nan et je le ferais pas
* Comment avez-vous connu le forum ? a ce niveau là on me demande plus je pense xD
* Comment le trouvez-vous ? Si j'y suis plus de 20 fois je pense que je m'y plais
* Une déclaration à faire ? Vous nem