I am 13 ans, de sang pur si on en croit mon extrait d'acte de naissance et la rumeur publique et je suis une petite tête bien pleine qui se retrouve en 4ème année à Poudlard.
Je souris alors que mes petite prunelles de jade s'animaient de cette petite étincelle d'espièglerie que ma mère redoutait tant. Dans ces instants là elle prétendait que je ressemblais à mon père. Cet homme dont elle ne m'avait jamais même parlé si ce n'était pour m'accuser, à a sa façon placide et insipide, de lui ressembler. Là-dessus je pense que je ne peux que la croire sur parole. Ma mère ne ment pour ainsi dire jamais. Moi ? Bien plus souvent il est vrai mais telle n'est pas la question, si ? Nous parlions donc de mon « cher » père. C'est assez amusant, et tout aussi consternant, de réaliser que je parviens à me construire sur le spectre d'un père que je ne connais même pas ! Mais comment pourrais-je faire autrement ? Ma mère et moi c'est comme … je ne sais pas … Comme si je décidais de me lancer dans des expérimentations gastronomiques hasardeuses et que je décidais de mélanger de homard avec du beurre de cacahuètes et arrosais le tout de Diet Coke ! Juste incompatible ! Elle est tout ce que je ne serai jamais. Tout ce que je ne veux pas être en fait. La version courte ? Ma mère respire et bouge mais elle est morte. Moi, je sautille partout, je ris, je crie, je hurle et il m'arrive même de pleurer. En clair, je vis et je suis humaine !
Il paraît que je suis une enfant difficile. Je sais pourtant me tenir comme une gentille petite fille de cette si haute société où j'évolue depuis ma naissance. Je connais le protocole sur le bout de mes petits ongles et, quand je veux, je sais très bien y plier. Le problème, je le reconnais, est que je ne veux pas souvent y plier. Ni plier tout court d'abord ! J'ai mon petit caractère, j'en suis extrêmement fière, et je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de m'adapter au monde d'abord ! Il n'a qu'à s'adapter à moi ! Oui, je suis ce que certains, ma tante en première, nomme « Grande Gueule ».Je dis ce qui me passe par la tête au moment même où ça me passe par la tête et, oui aussi, cela n'est pas toujours ni très aimable ni très poli. Pas de ma faute : j'ai grandi entourée par mes cousins et auprès d'eux j'ai appris à distribuer les coups et à jurer bien plus encore qu'à danser la valse ou a faire un compliment ! Si je devais me décrire je dirais que je suis une canaille civilisée. Oui. Ou alors un adorable petit ouistiti presque apprivoisé.
Je suis une fille que l'on adore. J'ai une adorable petite frimousse qui plaît et je n'hésite jamais à jouer des cils ou à afficher une moue boudeuse pour obtenir ce que je veux de qui je veux. Et, à ce jeu là, je suis plutôt douée il est vrai. Et puis je suis sociable, très. J'aime la foule, les gens, être leur centre d'intérêt, celle sur qui tous les regards se posent quand j'arrive. Prétentieuse et vaniteuse, il paraît que cela aussi je le dois à mon père et je songerai à l'en remercier si un jour je le rencontre ce mystérieux géniteur. Quoique, s'il est vrai que je lui ressemble, il comprendra que je n'aime pas me montrer reconnaissante. Et puis il devrait me comprendre, l'humilité c'est fait pour consoler ceux qui n'ont pas de raisons de se vanter, non ? Bref, je me perds souvent dans les digressions, vous voilà prévenus ! Ah ! Il faut aussi que je vous prévienne, j'ai l'étrange manie de parler à ma conscience -souvent je l'insulte tant elle fait mal son boulot celle-là ! - et ne vous étonnez pas non plus de m'entendre chantonner ou hurler à tue-tête le refrain qui trottine dans ma caboche ! Je suis ce que les Moldus appellent un « Juke box » et ma vie je la vis en musique. Un peu comme l'un de leur films de cinéma que je vais voir sur grand écran dès que je fais le mur. Là aussi je suis douée.
De toutes façons je suis douée pour tout ce que je veux. Il suffit que je m'en donne la peine. Comme pour les études. Je suis surdouée. Exact ! Je suis atteinte d'hypermnésie ce qui est la plus belle des maladies qui soit ! Ce que je vois, ce que je lis, je le retiens sans le moindre effort. Ce qui tombe très bien car cela me permet de m'adonner à la si douce paresse quand je le souhaite. Et puis, pour les études, c'est vraiment le pied ! Les cours théoriques ne me posent jamais le moindre problème, quant à la pratique... Disons que je suis bonne partout mais que j'excelle surtout dans celles où il est question d'envoyer son adversaire au tapis. Et comme je soigne mes relations je n'oublie jamais d'aider ma victime à se relever en le félicitant pour sa superbe prestation. Flatter les egos ça fonctionne toujours ! Les autres me trouvent gentille, adorable et tellement mignonne. Je le suis. Sauf quand je n'aime pas. Là je suis... Comment dire... Disons qu'entre vous manger un Doloris pendant quelques secondes plusieurs fois d'affilée et me supporter pendant toute votre vie lorsque je suis dans les pires des dispositions envers votre petite personne je vous conseille le sortilège impardonnable. Et, là, c'est un conseil avisé !
Bref, je trouve cela ridicule de tenter de se décrire et de se cerner surtout à mon âge. Je suis une adolescente et c'est bien connu, à mon âge les humeurs varient souvent ! Et comme je suis une fille il paraît qu'une fois par mois je suis encore plus chiante. Que de clichés machistes ! Mais que d'excuses aussi pour en rajouter un peu chaque mois ! Et je ne m'en prive pas ! Mais bon, c'est vrai je change, j'évolue... Pour le meilleur ? En mieux ? Bien évidemment ! Seulement il faudrait se mettre d'accord sur la conception de ce « meilleur » et, là, je doute que vous et moi soyons d'accord ! Par contre je parie que mon père le serait, lui.
Dernière édition par Hazel Difeable le Jeu 27 Fév - 1:18, édité 7 fois
« Le bien est voulu, il est le résultat d'un acte, le mal est permanent. »
Je regardais ce parchemin qui venait de m'être envoyé et que j'avais parcouru avec autant d'appréhension, de fureur que d'impatience fébrile. Autant d'émotions pour un simple parchemin me direz-vous ? Pas si simple que cela en fait. Ce bout de papier venait de sceller toute ma vie et j'en avais parfaitement conscience. En étais-je heureuse ou non ? Inquiète ou pas ? Franchement je n'en sais rien. Le choc, car il me faut bien admettre que cela en fut un et pas des moindres, m'avait laissée quelque peu muette et pantoise. Assise sur mon lit dans ce dortoir de Poudlard où j'avais pris soin de faire déguerpir toutes les autres fille, je ne cessais de lire et relire ces mots. Ma tante et ma mère ne voulaient plus de moi. Bon, je pouvais les comprendre. Cette fois j'avais sans doutes été trop loin... Mais était-ce ma faute à moi si mes jeux préférés avaient parfois tendance à quelque peu dégénérer ? Il en allait souvent de même de toutes les expériences non ? Bref, peu importait bien pour l'instant les causes de ce soudain rejet qui me valait d'être confiée à la garde de ce père dont je ne connaissais rien hormis ce nom qui était le mien. Difeable. On pouvait faire bien mieux mais bien pire aussi je l'avoue. Et puis il sonnait bien et il me semblait rigolo. De toutes façons je fracasserai le râtelier de tous ceux qui oseraient penser le contraire ! C'était mon nom et je ne permettrais pas que l'on s'en gausse ! Ah tiens... Mon père se prénommait Ulric... Mouais, bah nous aurions aussi cela en commun : de drôles de prénoms ! En clair ma mère semblait avoir fait le nécessaire pour ôter de sa vue ce sale petit ouistiti pyromane. Oui, j'avais légèrement fait flamber la maison de campagne de ma chère tante. Oops ! Désolée -ou pas en fait ! - votre honneur, je plaide coupable !
Quoi, je commence par la fin ? Et cela dérange qui je vous prie ? Non parce que c'est mon histoire alors je la raconte comme je le souhaite ! Et, de toutes façons, quoique je raconte vous ne saurez jamais si mes dires sont pures affabulations d'une enfant à l'imagination trop fertile ou la réalité et rien que la réalité. De toutes façons qui se soucie de savoir si ce que je dis est vrai ou non ? Vous ? Je ne vois pas pourquoi cela vous intéresserait d'abord ! Moi je me contrefous de votre vie alors dégagez de la mienne ! Pardon, je divague encore... Alors où en étions nous déjà ? Ah oui. Cette espèce de grosse bonbonnière rose dans laquelle ma tante aimait à nous entraîner. Soit disant pour nos permettre, à ses fils et moi, de prendre l'air, de nous évader et de fuir la morosité et la pression de notre quotidien de gentils petits élèves. Mon œil oui ! Elle ne nous y emmenait que pour laisser le temps aux gens d'oublier nos derniers exploits, nos dernières bêtises donc. Cette fois-ci je n'étais pas responsable. Enfin pas totalement et pas directement ! J'avais juste mis Liam au défi de mettre le feu à la robe de la vieille pie si sage de McGo. Pas de ma faute s'il avait relevé, et plus encore remporté, le défi ! Enfin, nous avions été punis et ma tante, toujours aussi piquée à vif dans sa fierté mondaine avait préféré fuir Londres où on la regardait comme une vieille rombière aussi riche qu'incapable de venir à bout de quatre petits monstres. C'est elle qui fuyait et nous qui nous retrouvions enfermés ! Cherchez l'erreur ! Et elle s'attendait peut-être à ce que nous soyons sages ? Décidément les adultes ne comprennent rien aux adolescents ! En plus elle comptait sur moi pour montre l'exemple... Et quel exemple je fis ! Pas de ma faute si je décidais de mettre à profit mes vacances forcées pour réviser mes cours ! Je suis une élève appliquée, non ? Ce jour-là j'avais jeté mon dévolu sur le Feudeymon. Puissant sortilège en effet. Trop, même... Nous avons tous manqué finir en saucisses carbonisées ! Et le cottage, lui, mettra bien des mois et des milliers de gallions à s'en remettre. Après tout c'était pas si cher payé que cela pour rencontrer enfin mon père, non ?
Ah ma tante et mes cousins... C'est vrai... Je parle plus souvent d'eux que de ma mère. Ma si chère maman. Normal, je ne la connais pour ainsi dire pas. Peut-être les choses auraient-elles pu être différentes si seulement cette femme, dont le plus gros problème existentiel est de savoir comment accorder son vernis à ses escarpins, avait daigné m'élever. Peur de se casser un ongle en me donnant le biberon -la tétée on oublie cette femme est bien trop pudique pour laisser sa propre fille voir et encore plus mordiller son sein ! - ou alors sentiment insupportable de tenir entre ses bras le souvenir bien trop vivant de celui qui fut son époux et qui... L'abandonna ? Je n'en suis pas même certaine en fait. A vrai dire ma mère, que j'aime à nommer affectueusement la momie, ne parle pas. Jamais de lui. Sauf quand elle me reproche de lui ressembler. Et je dis bien « reproche » parce que, oui, cela ne lui fait pas plaisir du tout ! Pourtant mes grands parents paternels ne m'ont jamais dit de cet homme dont je n'ai même jamais vu le portrait. Sorcier au sang pur, je pense, il était... je n'en sais rien puisque ma mère profitait de ces moments pour sortir de sa léthargie et claquait, trop tôt, le bec de mes ancêtres. Enfin aïeux ne les mettons pas tout de suite en terre quand même ! Ils peuvent encore servir. Bref, les choses n'ont visiblement pas fonctionné entre mes parents. Mauvaise alchimie, mauvais karma aussi... Ou simplement, et je suis plus encline à pencher pour cette idée, mon père a du en avoir sa claque de vivre avec une momie ! Parce que même jolie, bien habillée, pomponnée et empestant le parfum trop capiteux, ma mère reste une momie desséchée ! En fait je devrais la remercier de m'avoir rejetée et confiée à ma si chère tante et à ces fils. Je me suis bien amusée avec eux, je l'admets, et ils me manqueront. Avec qui je vais faire mes bêtises moi maintenant ? Ou mes devoirs ? Quoique pour les devoirs il faudrait déjà que je les fasse !
Quoi ? Encore ? Il faut encore que je parle de moi ? Ce ne serait pas ce type étrange qui vous envoie ? Si, si, Chuck là ! L'espèce d'extra terrestre qui est venu me parler de mon père ! Il m'a posé tellement de questions tordues que j'en avais la migraine après ! Sur ma scolarité exemplaire à Poudlard, sur mes si nombreux amis que je manipule selon lui -pas faux cependant- sur ma propension à aimer prendre des risques et à jouer avec le feu -sans blagues ! - et encore des tas de choses toutes aussi bizarroïdes les unes que les autres ! Si mon père ressemble à ce type je … Vais adorer ! Je ne sais encore rien d'Ulric Difeable mais cela ne saurait tarder. Chuck doit venir me chercher pour me mener à lui. Et j'aime bien le E.T de mon papa ! Il me fait rire ce qui est rare chez un adulte ! D'habitude je les trouve ennuyeux mais pas lui. Il est fou et j'aime ça. J'espère que papa lui ressemble. Etrange... Je dis toujours « papa » pour parler de lui. Je n'ai jamais dit « maman » à l'intéressée. Il en dit quoi de ça le Chucky E.T ? Et vous ?
Dernière édition par Hazel Difeable le Jeu 27 Fév - 1:18, édité 4 fois
* Nom/Pseudo : Whisp', Chouchounette, Frangine, Ma douce, Schoko, La folle... surtout la folle en fait xD * Age : Je sais plus * Avez-vous signé le règlement ? : qui sait ? * Comment avez-vous connu le forum ? >.< * Comment le trouvez-vous ? PARFAIT * Une déclaration à faire ?
Dernière édition par Hazel Difeable le Mer 26 Fév - 21:42, édité 1 fois
Bienvenue officielle alors petit ouragan ! Mettre le feu à la maison de campagne... Nan mais hein... Tu t'entendrais bien avec ma fille, elle aussi, elle crame tout !
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Mer 26 Fév - 13:07
