Les vacances de Noël était l'un de ces rares moments de la vie que la si riche héritière appréciait. Bien plus que le fait de quitter, pour quelques jours, ce pensionnat de Poudlard où elle demeurait enfermée le reste de l'année, c'était l'idée de pouvoir passer ces congés en compagnie de son père adoré qui la ravissait. Et, par Merlin, ils étaient rarissimes ces moments où la si lourde tâche de Ministre qui posait sur Sir Mayfair permettait à l'homme de voir sa fille. Vraiment très rares même !  Alors que le Poudlard Express entrait en gare de Londres, la jeune fille sursauta doucement. Souriant comme à son habitude, ne cédant pas à l'envie de ramasser prestement ses affaires avant de se précipiter sur le quai, elle laissa ses petits camarades -tous aussi euphoriques qu'elle ou presque- s'en aller dans le couloir en un joyeux et bien bruyant tumulte. Les rires fusaient de partout et les vœux de bonnes fêtes s'échangeaient de part et d'autres. Athina répondit, comme toujours avec la politesse qui était la sienne, à ceux qui lui étaient adressés avant de s'asseoir un instant sur la banquette de ce compartiment où elle avait voyagé seule. Enfin presque... Car, à vrai dire, il était un autre élève qui, tout comme elle, restait là. Soufflant doucement en refermant avec soin la porte qui les séparaient encore de tout ce vacarme enfantin, elle vint ensuite s'asseoir aux côtés du jeune homme qui, sans même dire un mot, la regardait fixement. Soutenant son regard quelques instants, allant même jusqu'à y plonger pour mieux s'y noyer, elle esquissa un sourire avant de se blottir au creux de ces bras puissants qui la serrèrent avec tendresse. Là, pendant que le reste de leurs camarades s'en allaient retrouver leurs familles, Athina et son compagnon profitaient des derniers instants qu'ils pourraient passer ensemble avant bien longtemps. Pendant toutes ces vacances la jeune fille savait qu'elle ne pourrait le voir, lui écrire. Et la fille du ministre de la Magie savait que, même s'il se risquait à tenter de la contacter, jamais son si cher ami n'y parviendrait. Leurs familles respectives s'y opposeraient avec une hargne féroce. Comme toujours. Même enfants cette amitié si particulière – et pourtant on ne pouvait plus sincère ! - qui les unissait faisait frémir d'horreur les uns et fulminer le père de la demoiselle. Les Mayfair et les Stevenson se portaient une haine telle qu'ils en faisaient payer le prix à ces enfants, leurs enfants, qui eux étaient innocents des crimes de leurs aînés. Alors qu'elle posait la tête au creux de l'épaule du jeune homme, elle peina a retenir un sanglot. Pourquoi ? Comment diantre en étaient-ils tous arrivés là ? Comment ?!  

La réponse, que la jeune fille connaissait sans pour autant parvenir à l'accepter, remontait à une époque où ni Gabriel ni elle n'étaient même nés. Peut-être même bien avant que leurs parents eux-même ne voient le jour. Comme si, depuis la nuit des temps, leurs familles avaient été comme destinées à s'opposer, s'affronter. Pour tout, pour rien... L'orgueil, la vanité, l'argent et la gloire comptaient parmi les principaux motifs à l'origine de toutes ces histoires, de tous ces maux, dont aujourd'hui lui et elles étaient les plus grands perdants. Mais Athina se fichait pas mal des causes de tout ceci ! Peu lui importait même de savoir qui avait ouvert ces hostilités qu'elle voulait voir cesser. Mais en vain... Les hommes et les femmes naissaient et mourraient tandis que les tensions, elles, demeuraient, s'amplifiant même avec le temps et les événements. Et quelque soit l'affection incommensurable qui unissaient le père et la fille, Athina savait que, sur ce sujet là, elle ne pourrait jamais lui faire entendre raison. Pire : plus son affection pour le fils de ceux supposés être leurs ennemis, Gabriel Stevenson, grandissait, plus l'entêtement de son père à vouloir les séparer et détruire la famille du jeune homme gagnait en vigueur lui aussi. Elle avait eu beau tenter de l'attendrir les choses n'en avaient été que pires encore ! Et, maintenant, Athina savait que, même si son père ne la renierait jamais, il n'hésiterait pas à tuer Gabriel plutôt que de le voir approcher d'elle ! Et tout cela au nom de quoi ? De la Haine bien sûr. Ou de l'Amour comme le prétendait son père ? Elle l'ignorait, ne sachant plus qui ou quoi croire. Tout cela était si confus ! Même si, en réalité, Athina connaissait toute l'histoire. Ou presque. Cette sombre et nébuleuse histoire qui avait scellé la sienne aussi.

Cela avait commencé il y avait tellement longtemps que même les protagonistes ne s'en souvenaient plus. Leurs ancêtres se détestaient déjà selon ces légendes que les familles Steveson et Mayfair se contaient depuis toujours. Ce que la dernière de la lignée savait, elle, c'est ce qu'il s'était passé entre leurs pères a Gabriel et elle. Et cela était déjà des plus sordides. Ceux qui finiraient par se détruire se connaissaient depuis la naissance ou presque. Leurs parents vivaient déjà côte à côte. Et, déjà, ils se détestaient cordialement, faisant tout leur possible pour mettre des bâtons dans les roues de l'autre. Mais, curieusement, les deux héritiers avaient semblé vouloir déjouer la funeste destinée des leurs. A peine s'étaient-ils rencontrés que ces deux-là s'étaient liés d'une amitié qu'ils pensaient indéfectible. Pourquoi devraient-ils pâtir de l'aversion que se portaient leurs aînés ? Cela n'était pas pour eux. Eux seraient différents. Eux se l'étaient promis. Aussi décidèrent-ils, dans le plus grand secret, de continuer a se voir. Les mois, les années passèrent ainsi. Bien sûr les deux enfants se firent souvent surprendre et, plus d'une fois, punir pour ainsi oser se lier d'amitié. Mais rien ni personne ne semblait pouvoir les décourager. Lorsqu'ils furent envoyés à Poudlard, Samael fut envoyé a Serpentard ce qui le réjouit. Séparé de son ami d'enfance il commença peu à peu à changer. Son caractère doux et patiné d'empathie se durcit peu a peu et bientôt il devint un jeune homme arrogant qui n'avait plus rien à voir avec ce qu'il avait jadis été. Pourtant, d'après ce que Athina savait, son père avait conservé intacte une part de bonté et il se montrait toujours loyal envers Steveson. Ils firent même leurs études d'Auror ensemble. Et, ce fut toujours ensemble, qu'ils intégrèrent les troupes d'Elite. Pourtant quelque chose dut se passer. Quoi ? Elle l'ignorait. Mais l'homme qui était aujourd'hui Ministre de la Magie avait peu à peu versé dans la Magie Noire. Y laissant son âme pour y gagner le pouvoir et la gloire. Et ce fut cette allégeance aux forces de l'Ombre qui mit un terme à une amitié d'enfance si forte. Sur les circonstances du crime la jeune fille ignorait tout. Mais ce qu'elle savait, en revanche, c'était que son père avait du sang sur les mains. Celui du père de Gabriel. Et que, aujourd'hui, c'étaient eux, les enfants qui en payaient le prix !

Elle n'avait pas dix ans lorsque ce drame survint. Un autre dans une toute jeune vie qui en comptait déjà plus d'un. Athina Mayfair pouvait bien passer pour la plus chanceuse et heureuse des petites filles, son nom et sa fortune pouvaient bien en faire pâlir plus d'un... Elle n'en était pas pour autant comblée. Très loin de là même. Cette enfant qui avait vu les plus prodigues des fées se pencher sur son petit berceau n'en demeurait pas moins une éternelle insatisfaite. Mais, là où nombre de pauvres petites filles riches se seraient conduites en véritables princesses Athina, elle, n'était que douceur et tendresse. Oui, la Vie s'était montrée généreuse avec les siens mais cela n'était pas une raison pour se montrer hautaine et méprisante envers qui que ce soit. Ainsi l'avaient élevée ses parents et ainsi se comportait-elle donc. Toujours d'humeur égale, jamais un mot plus haut que l'autre, pas le moindre caprice. Oui, Athina Mayfair était un ange. Mais un ange qui s'ennuyait, se morfondait dans une existence définitivement trop lisse et trop rose. Elle ne recherchait pas l'aventure -cette dernière l'effrayant même – mais elle se languissait de pouvoir trouver ce sel qui rendait la vie plus savoureuse. Comment vivre si l'on éprouvait pas la moindre envie ? Là où d'autres rêvaient de fortune et de gloire elle semblait en avoir été dotée dès la naissance. Un nom prestigieux et respecté de tous. Une fortune qui s'amassait à Gringott's sans même qu'elle ait à lever le petit doigt pour cela. Une beauté déjà saisissante alors qu'elle n'était qu'une enfant. Tout ce qu'elle désirait secrètement lui été offert avant même qu'elle n'ait eu le temps de le demander ! Et même les vœux qu'elle faisait e soir dans le secret de sa petite chambre se réalisait toujours comme par miracle. Mais si miracle il y avait vraiment alors celui-ci était l'oeuvre d 'un humain. Un homme, son père. Samael Mayfair, sous ses dehors loufoques et parfois impressionnants n'avait jamais désiré qu'une seule chose. Un héritier. Et la Vie s'était chargée de le lui offrir en la personne d'Athina. Si elle savait ne pas être le fruit d'une passion torride la petite se consolait en sachant que, à défaut de s'aimer, ses parents l'aimaient elle. Et cela était déjà beaucoup à ses yeux innocents. Et, bien qu'elle soit proche de sa mère, Athina l'était encore plus de Samael. Elle était son joyau, sa seule pureté et lui, il était le monde aux aux yeux de la petite sorcière. Peu lui importait bien les ragots faisant de son père un être froid et opportuniste qui masquait ses ambitions les plus sombres derrière ce masque avenant qu'il affichait en société. Peu lui importait bien aussi ses sinistres rumeurs qui faisaient de lui un Mangemort fou furieux infiltré au sein même des Aurors d'élite. Mensonges ! Billevesées ! Son papa était le plus parfait des hommes ! Il était son phare, son rempart dans ce monde qui semblait parfois bien hostile à cette douce colombe. Auprès de lui Athina se sentait en sécurité, protégée et aimée. A ses côtés elle se sentait aimée pour elle-même et non pour ce qu'elle représentait. Plus simplement, avec son père elle se sentait heureuse. Pleinement heureuse.

Mais le bonheur est une illusion bien fragile et l'héritière n'allait pas tarder à le découvrir. A ses dépends. Car, non, les rumeurs qui courraient sur son paternel n'étaient pas toutes infondées. Et, aussi attentionné et aimant puisse-t-il se montrer envers elle, Samael Mayfair n'en demeurait pas moins un homme de pouvoir. Un être forgé dans des traditions ancestrales qu'il entendait bien transmettre à son unique héritière : elle. Qu'elle soit une fille lui importait peu. Il l'aimait. Et il s'efforçait de l'accepter comme elle était. Avec toute cette douceur et cette candeur qui l'attendrissaient pour, l'instant d'après, l'agacer au plus haut point. Avec cette bonté qui lui était étrangère mais qu'il ne désespérait pas de pouvoir tourner un jour à son avantage. Avec cette beauté du diable qui était celle d'Athina et qui, il le savait, la servirait autant que la desservirait plus tard. Elle, le savait : il veillerait toujours sur elle. Ne lui avait-il pas toujours promis ? Ensemble ils feraient de grandes choses ! Si elle l'écoutait alors le monde serait à leurs pieds. Elle avait sourit en acquiesçant de la tête. Athina se fichait pas mal de ce Monde et de ce Pouvoir que son père n'avait de cesse de lui vanter. Elle, sa seule ambition étant d'être heureuse. Mais la petite adorait, idolâtrait même ce père et, pour lui, pour lui plaire, il n'y avait rien qu'elle ne puisse accomplir. Enfin presque... Car il était une point d'échauffement sur lequel le père et sa fille chérie ne parviendraient jamais à s'entendre. Les Steveson. Samael voyait bien que, tout comme lui des années auparavant, sa fille tentait de faire fi des dissensions séculaires qui opposaient leurs familles. Tout comme il avait tenté de le faire, elle se laissait aller à écouter son trop grand cœur et s'était, dès ses premiers pas, liée avec le fils de cette maudite famille. Gabriel. Au départ, et malgré les recommandations avisées de son épouse, il avait laissé faire. Persuadé que les années et le temps passant feraient leur office et sépareraient ces enfants voués à se haïr. Il ne pouvait en être autrement ! N'est-ce pas ? Mais les années avaient passées et les liens unissant les deux enfants, bien plus que de se distendre n'avaient fait que se renforcer. Au plus grand dam  de leurs parents qui, pour une fois, étaient d'accord : cela devait cesser ! Et ce que les époux Mayfair voulaient ils finissaient toujours par l'obtenir !

Avant même qu'elle ne puisse seulement réaliser ou tenter quoique ce soit pour l'empêcher, elle fut prisonnière de sa propre demeure. Chacune de ses allées et venues étaient épiées et étroitement surveillées par ces hommes, ces chiens de garde que son père avait engagé. Soit disant pour veiller sur elle. Pour la surveiller eut été plus juste. Elle avait ruser, tenter de tromper leur vigilance, elle ne parvenait jamais à les semer plus de quelques secondes ! Il lui avait fallu se rendre à l'évidence : approcher de la maison des Steveson lui était devenu impossible. Et songer à envoyer un hibou était tout aussi vain qu'illusoire ! Tous ceux qu'elle avait tenté de faire parvenir à Gabriel ne lui était jamais parvenus. Athina souffrait, ne comprenant pas les raisons d'un tel acharnement ? Pourquoi ces êtres qui se prétendaient adultes ne pouvaient-ils comprendre et admettre que leurs rancoeurs ne les concernaient pas ? Qu'ils étaient les seuls à pouvoir décider de ce que serait leurs avenirs ? Pourtant, malgré toutes ces récriminations internes, jamais la jeune fille n'osa en toucher le moindre mot à celui qui, pourtant, tenait sa vie entre ses mains. Si jamais elle avait osé lui parler, l'affronter, peut-être les choses auraient pu être différentes. Peut-être Athina aurait-elle pu être libre. Libre de quoi au juste ? De n'être qu'elle, simplement elle et non ce que l'on attendait d'elle. Mais pas plus que ses parents ne lui avaient laissé le moindre choix Samael n'entendait laisser à sa fille la moindre latitude. Elle était sa fille, sa chair et son sang. Elle était son héritière et, à ce titre, elle devait comprendre que certains sacrifices se devaient d'être faits. La réussite avait un prix : le bonheur ! Samael avait acquitté son du et sa fille en ferait de même. L'histoire, chez les Mayfair, n'était qu'un éternel recommencement !

Curieusement c'était lorsqu'elle se retrouvait piégée dans l'enceinte du pensionnat de Poudlard que la jeune fille se sentait enfin libre. Là il n'y avait guère que les enseignants et le concierge pour la surveiller et, fort heureusement pour elle, sa conduite irréprochable et ses excellentes notes lui valaient la bienveillance de ces derniers. Et elle était libre... Si parfaitement libre là ! Gabriel et elle pouvaient se voir quand et comme ils le souhaitaient et ils ne s'en privaient pas le moins du monde, savourant chacun de ces instants, presque oniriques, qui leur étaient alloués. Athina, habituée à vivre dans l'ombre de son illustre et charismatique père était une jeune fille timide et réservée. Et lorsqu'elle se heurtait à la méchanceté crasse dont ses petits camarades de classe pouvaient souvent faire preuve, elle se trouvait fort démunie. Il lui aurait pourtant suffi de si peu pour que cet état de fait change. Elle était intelligente et, lorsqu'elle le voulait ou s'en donnait la peine, elle n'avait pas son pareil pour se jouer des mots. Elle aurait aussi pu jouer les petites princesses et en parler à son père. Celui-ci se serait sans doutes fait le plus grand des plaisirs de rabrouer méchamment ces gêneurs. Mais Athina n'était pas du genre à se plaindre. Elle endurait en silence toutes ces jalousies et ses brimades qui la touchaient pourtant de plein fouet. Très sensible il lui arrivait souvent de se réfugier dans sa chambre, là où personne ne pourrait voir ses larmes couler. En fait, à une ou deux exceptions près, Athina était seule.  Terriblement seule même...

Pourtant cette existence lui convenait. Poudlard était un enfer mais, par la grâce de la présence de Gabriel, devenait presque un paradis sur Terre. Et, en un sens, cette routine lui convenait parfaitement. Pourtant tout devait bientôt changé. Quelque chose était arrivé dans la vie de son père. Une chose terrifiante qui, par ricochets et parce que son père l'aimait plus que tout,  allait révolutionner sa vie paisible. Samael Mayfair avait conclu le plus sulfureux des pactes. Son amour de la Magie Noire, son ambition dévorante et son caractère des plus belliqueux avaient su attirer l'attention du Démon de la Colère. Un pacte avait donc été conclu. Athina n'en aurait sans doutes jamais rien su si ce pacte n'avait contenu une clause la concernant de façon on ne pouvait plus directe. Samael, sans même lui demandé son avis, avait offert sa fille en sacrifice. Il avait donné son âme encore si pure en pâture au Démon de l'Envie qui, devant une telle proie, ne put que succomber. La jeune fille ne se souvient toujours pas dans les détails de ce qu'il s'était passé ce soir là. Tout ce qu'elle savait c'est que son père avait exigé qu'elle quitte Poudlard et vienne chez eux. Nul n'avait même songé à le contredire. Pas même elle. Elle était arrivée à la maison, haletante et inquiète. Craignant que quelque chose de grave ne soit arrivé à ses parents elle s'était précipitée dans leur chambre. Là, elle avait vu son père, debout au-dessus de ce qu'elle comprit être le cadavre de sa mère. Le visage de son père était différent. Et ce sourire qui flottait sur ses lèvres ne lui laissait rien présager de bon. Elle voulut le questionner mais n'en eut pas même le temps. Une ombre spectrale s'était dressée derrière l'homme. Ensuite... Ensuite elle se souvenait d'avoir hurlé. Le noir. Elle ne se souvenait de rien d'autre. Ce qu'elle pensait être quelques heures plus tard mais qui se révélèrent être quelques jours plus tard, elle s'était éveillée dans son lit. Officiellement les Mayfair avaient été victimes d'une terrible agression pendant laquelle sa mère avait perdu la vie. Officieusement son père et elle étaient désormais damnés. A lui la colère et à elle l'Envie. Tant de pouvoirs à leur portée ! Tant de puissance ! Tant de projets qui fourmillaient déjà dans l'esprit de son père !

Le seul problème ? Athina ne voulait pas être damnée ! Mais, si avoir un démon logé dans son sein et dévorant son âme semblait chose aisée, l'en déloger l'était bien moins ! Elle tenta de se donner la mort mais en vain, l'Envie parvenant toujours à la sauver ! Athina était désespérée...Elle qui n'était qu'un ange de pureté et d'innocence se voyait contrainte de cohabiter avec le démon qui possédait ses chairs. Elle luttait, tentait de lui résister, provoquant de plus en plus sa fureur. Le Démon gagnait du terrain et sa volonté, elle fléchissait. Pöurtant Athina ne renonça pas. Elle ne serait pas damnée ! Elle trouverait le chemin de la rédemption... Comment ? Bonne question... L'avenir seul pourra apporter une réponse à cette question !