Paresseuse - fumiste - hautaine - méprisante - loyale envers ses rares amis - tricheuse - menteuse - fêtarde - peste - téméraire - gourmande - sarcastique - cynique - morbide à ses heures perdues

Si l'on m'avait dit que je me retrouverais à Poufsouffle, la maison des bons sentiments, de l'amour et des p'tits zoziaux, je ne l'aurais probablement jamais cru. Enfin, il aurait déjà fallu que j'avale l'idée que la magie existe et ça, ce n'était pas gagné...
Mais commençons par le commencement. Je m'appelle Malicia Eternity Herds, j'ai 17 ans et si je me présente à vous aujourd'hui, c'est bien parce qu'on m'oblige à le faire. Quel travail ennuyeux...C'est encore pire que le journal des rêves que je suis obligée de tenir en cours de Divination ou de devoir rester éveillée pendant un cours entier d'Histoire de la Magie. Enfin...Quand faut y aller, faut y aller...


Depuis toute petite, j'ai toujours eu cette chevelure enflammée qui m'a valu autant de compliments que de moqueries. A croire que ma rousseur était encore plus exceptionnelle que les pouvoirs magiques que j'ai à disposition...mais je m'égare. Enfant, je n'ai jamais vraiment connu l'affection d'une mère, me contentant de l'amour débordant et parfois gênant de mon cher papa, qui aurait volontiers dépensé tout son maigre salaire de fonctionnaire de police pour mes beaux yeux. Non pas que je n'ai pas profité, bien au contraire, mais j'ai tout de même dû lui imposer quelques limites de temps en temps, à mon papounet chéri : le pauvre homme m'aurait acheté Disneyland en épargnant pendant plus de trois siècles s'il avait pu le faire. Enfin, je ne vais pas me plaindre, trop d'amour vaut mieux que pas assez, je suppose...Et il faut dire qu'il n'avait pas vraiment de femme à qui donner ce trop plein d'affection. J'ai eu quelques belles-mères, de la marâtre digne de Cendrillon en passant par des femmes qui avaient la moitié de l'âge de mon père, mais celui-ci n'est jamais parvenu à les aimer comme il le faisait de ma mère. Aucun souvenir d'elle, à croire qu'elle ne m'a rien laissé d'impérissable...Papa dit que je lui ressemble, mais ça ne veut rien dire pour moi. Ce n'est pas comme s'il venait à l'idée de me regarder dans le miroir, de m'appeler Maman et d'entamer des conversations schizophrènes dans le seul but de combler l'absence maternelle...Je sais que je suis un peu folle, mais...tout de même...


Vers mes huit ans, ma vie a commencé à tourner à la bizarrerie la plus totale. Chaque accès de colère, chaque émotion forte...Tout cela était un prétexte à l'arrivée d'une chose étrange...Qu'il s'agisse de la disparition soudaine de la moustache si chère à mon papa le jour où il me refusa une pyjama-party ou le jaunissement aussi bizarre que soudain du teint de mon instituteur qui avait eu la merveilleuse idée de me punir suite à un acte de tricherie, tout semblait aller de travers dans mon existence. Etais-je la cible d'un complot extraterrestre ? Un petit homme vert essayait peut-être de posséder et les choses ne se passaient pas aussi bien que prévu...C'était une idée aussi idiote qu'envisageable, en réalité. Et la vérité ne fut pas d'une meilleure consistance. Une lettre et une vieille femme agaçante m'apprirent la vérité à mes onze ans : j'étais une sorcière. Chouette. Et, d'après mon père, il y avait de fortes chances que je tienne ça de ma maman inconnue. Encore plus chouette. C'est vrai, quel meilleur héritage qu'un bazar cosmique magique dans le sang ? J'aurais préféré une montagne d'or...
Je décidais de m'y acclimater, à défaut de m'en réjouir. L'idée de passer mon adolescence cloîtrée dans une espèce de château moyenâgeux à agiter une baguette en bois pour produire des étincelles ne me plaisait que moyennement...Enfin, c'était avant que je ne sache toutes les possibilités que la magie pouvait m'offrir. Jusqu'ici, j'avais l'impression que j'allais sortir de l'école avec la capacité incroyablement utile de pouvoir faire sortir un lapin d'un chapeau...Mais je pouvais faire plus, bien plus...


"POUFSOUFFLE !"

Je crois que je n'ai jamais été aussi abasourdie de mon existence, plus encore que le jour où l'on m'a annoncé que j'étais une sorcière...Poufsouffle...Pouf...souffle...
Selon l'Histoire de Poudlard, que j'avais lu sous l'oeil sévère de mon père qui tenait à ce que j'étudie un minimum l'école qui allait m'accueillir pour les sept prochaines années (*soupir*), la maison de Poufsouffle était destinée aux gens travailleurs et loyaux, dotés d'un bon coeur. Ha ha...Ha ha ha...Et moi, Malicia Herds, j'étais à Poufsouffle...
Aujourd'hui encore, je persiste à croire que quelqu'un avait fait boire du whisky à ce couvre-chef moisi quand celui-ci m'a réparti, car je ne suis pas DU TOUT une Poufsouffle. Non. Absolument pas.
D'ailleurs, je m'entends beaucoup mieux avec les Serpents, surtout depuis qu'ils savent que je ne suis pas une née-moldue, mais bien une Sang-Mêlée. Encore une fois, je saute une étape...
J'ai passé deux années étrangement banales pour des années en école de sorcellerie. Au final, à part le contenu des cours et le sport en balai volant, ce n'était pas bien différent de ce que j'imaginais d'un collège moldu. Les leçons étaient chiantes à suivre et à apprendre, les profs soûlants et je trichais toujours autant, si ce n'est plus. Non, franchement, quel intérêt de savoir que le sortilège d'Explosion avait été perfectionné par un pauvre gars qui venait de surprendre sa femme en pleine infidélité et qui avait réduit le couple en poussière ? A part que l'anecdote est vaguement drôle, je ne vois pas...En fait, si l'on excepte le Quidditch et la métamorphose, rien ne suscitait réellement mon intérêt à Poudlard. Et, attention, quand je dis métamorphose, uniquement la métamorphose humaine ! Avoir vu la vieille McGo se transformer en chat, ça, c'était quelque chose ! Depuis cette vision, je n'arrête pas de me pencher sur le sujet, le seul qui vaille la peine que je fournisse un peu de travail. Mais il m'a quand même fallu 6 longues années pour parvenir à un résultat !
Revenons au temps présent : je suis en deuxième année à Poufsouffle, la maison des Bisounours. Je joue avec mon couteau en attendant que la répartition daigne commencer et s'achever, prise de la furieuse envie de poignarder ma voisine de droite qui tient absolument à me raconter tous les déboires de sa star préférée, un mannequin vaguement féminin qui m'a agacé à la seconde où elle a commencé s'extasier sur lui...Et qu'est-ce que j'entends, d'un coup ? Themis Devereaux. Devereaux...Le nom que portait ma chère maman, selon les dires de mon père...
La gamine en question, que je ne pus qu'apercevoir, alla à Serpentard. Sale petite veinarde...Je t'aurais volontiers cédé ma place à la maison des bons sentiments pour me précipiter chez les rampants...
Après prise de renseignements, il s'avéra que Themis était vraiment de ma famille et que sa moman était la demoiselle que mon papa adorait et avec lequel il avait jugé bon de copuler pour me donner naissance. Chouette, j'ai une demi-soeur...Dans tout ça, je suis quoi, moi ? La bâtarde rouquine, qui va quémander son héritage ? Hem...L'idée n'était pas si déplaisante que ça...Mais chaque chose en son temps : il me fallait observer Themis. Déterminer ce que je pourrais faire de cette gamine, de sorte à en tirer les meilleurs avantages. Phase d'espionnage enclenchée !


Cher journal, ou quoi tu sois, en fait...Je crois que mes techniques d'espionnage discrète sont à revoir...A mon avis, Themis m'a aussi sûrement grillée qu'un toast entre les mains de mon père, un fichu piètre cuisinier...Est-ce là la contagion de la débilité Poufsouffle qui me guette ? Seigneur, pas ça !
Il vaut mieux que j'interrompe un peu mes investigations, qu'elle m'oublie un peu, que je puisse repartir de plus belle...


Cher Journal...Les mangemorts, ça craint. Je suis tombée amoureuse d'un garçon, l'année dernière. Un beau garçon, plus âgé que moi, Papa aurait adoré savoir ça...Un né-moldu...et ils lui sont tombés dessus. Il n'en reste plus rien et de notre amour, il n'y a plus trace. Cher journal...Ce Klux Klux Klan à la noix va connaître la colère de Malicia...Ils ont envahi Poudlard ? Ils n'y resteront pas longtemps...


Aujourd'hui, après une année infernale où j'ai souffert autant que j'ai fait souffrir ces assassins de mangemort, j'ai versé mon premier sang. La bataille finale a été meurtrière, mais je ne retiens que le visage de ma première victime. Le visage de la vengeance...Il avait torturé l'homme cher à mon coeur. Je lui ai fait subir le même sort. Et il a hurlé, supplié, pleuré...Mais je n'ai pas cédé. Et c'était étrangement jouissif. Le camp blanc a gagné, au prix de nombreuses vies. Poudlard est libérée...et moi aussi...


Cher Journal, quelle déception...Je suis un renard. Mes six années de dure labeur ont donné ce résultat...Moi qui espérais un animal impressionnant ou doté d'ailes, me voilà un nuisible roux...Quelle ironie...


Il est enfin temps que je me dévoile à Themis Devereaux...je n'ai que trop attendu. Ma demi-soeur part à la dérive...
En idiote Poufsouffle que je suis tout au fond de mon être, je ne peux pas laisser ceci se produire. Me voici, demi-soeur...Me voici...

Pseudo : Peluche
Âge : 20
Comment avez vous connu le forum : Vous commencez à le savoir, je crois xD
Un dernier mot : Mon premier PV