Messages : 176 Localisation : Partout Date d'inscription : 28/11/2013 Ulric Difeable
Appelez-moi simplement Dieu | Sujet: M - Morphée ~ Sa gracieuseté Jeu 28 Nov - 19:23 | |
| ID CARD | Nom : Difeable Prénom : Ulric Sang : Mêlé Âge : 38 ans Nationalité : Britannique Métier : Editeur-reporter-tueur à gage Statut : Heureux libertin divorcé Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
Célébrité : Leonardo DiCaprio | CARACTERE Dix adjectifs minimum. Perfide - Intelligent - Malin - Impatient - Séducteur - Manipulateur - Calculateur - Sanglant - Pervers - Charismatique - Cultivé - Orgueilleux - Impulsif - Hardi HISTOIRE Cinq cent mots minimum. Voici donc mon histoire, cher ami: Celle d'un être exceptionnel dans un monde banal. On a toujours essayé de me faire prendre un chemin particulier. Mais j'ai toujours suivis ma propre voie - aussi sinueuse soit-elle. C'est à cela qu'on remarque le mérite d'une personne. La décision de faire le mal est alors plus honorable et si l'on considère qu'un individu se constitue dans ses choix, je crois que je suis en droit d'être fier de moi.
Et quoi ? t'insurgeras-tu. Sous les traits d'un illustre assassin tu te permets de darder fièrement ton orgueil ? Certes, non. Je ne me permettrais pas de hurler en plein vent ma joie d'être le plus puissant tueur à gage de mon temps. Il y aurait alors dans tout cela une délicieuse indécence qui t'agacerais, qui émoustillerais à tes dépends tes hormones. Je plaisante, évidemment.
Pour comprendre, bien sûr, toute cette allégresse qui anime cette lettre, cette vie, peut-être devrais-je te raconter une somme d'anecdotes barbantes et sans saveurs. Mais puisque tu insistes, je vais carrément revenir à la source de mon premier souffle: ma naissance. Car oui, si tu souhaites comprendre ce que je suis (et ne dis pas le contraire, tu ne veux que cela, tu n'en dors plus la nuit !), il va falloir te délecter des racines de ma prime jeunesse, et remonter jusqu'à mon âge vénérable. Trente-huit ans cet été: champagne !
Pour autant que tu le saches, je n'ai pas toujours été cette créature délurée que tu as rencontré dernièrement. En fait, très longtemps, je me suis dissimulé sous un drap timide. Frigide, je l'étais. Sérieux également. Tout ceci était sans doute le triste résultat d'une éducation stricte, celle qu'on donne à un sang pur (ou tout au moins à ce que l'on croit être un sang pur). Enfant, je n'étais qu'un automate dont les gestes, saccadés mais précis, exécutais avec une grâce indéniable l'étiquette dut à un rang qui n'était pas le mien. Comme toujours, je m'égare lorsque je me mets en tête d'écrire un joli courrier.
Le 2 juillet 1962 naissait un charmant poupon. Moi. C'était une belle nuit où la brume algide enveloppait d'un inquiétant manteau le manoir familial. Monsieur et madame Difeable étaient heureux d'avoir leur premier enfant. Leur unique chose. L'un et l'autre se faisaient vieux et se satisfaisaient parfaitement de ce petit truc braillard. Ils se croyaient sangs purs - les pauvres - et s'imaginaient déjà, rayonnant sur leurs pairs, plaçant au centre du monde leur soleil, le sang de leur sang. Oui, c'est encore de moi que je parle. On a tendance a oublier ces sorciers qui se sont pris pour une ascendance supérieure pendant des siècles, faute de vérifier leur arbre généalogique, et qui ont constaté -ô drame !- l'effondrement de leurs rêves édulcorés durant la guerre de Tu-Sais-Qui, il y a deux ans. De nombreux sangs purs n'en sont pas réellement, c'est la vérité, et ils se targuent de leur statut maudit, alors que des histoires d'incestes jalonnent les pages de leur histoire. Charmant. Amusant, également.
Or donc, mon enfance fut hantée par la présence d'un précepteur à l'esprit aussi niais qu'étroit. Je n'étais pas un gosse très difficile; j'exécutais docilement tous les ordres dans un silence poli. A l'époque, j'avais appris à me taire le plus souvent et à dissimuler mes émotions derrière un masque de glace. Pourtant, malgré toutes ces précautions, j'ai subis des centaines de coups de cravaches. Mes parents s'émerveillaient du résultat qu'ils pensaient dut à ces coups. Je n'étais pas éduqué. J'étais dressé comme un chien racé qu'on pense présenter un jour à un concours.
Jusqu'à onze ans, j'étais leur petit animal de compagnie. Puis, je me suis rendu à Poudlard. Avec une certaine appréhension, je dois l'admettre. Bien sûr, comme tout le monde, j'avais entendu des trucs sur l'école. On parlait de milles et milles merveilles. Comme un conte de fée. Et puis, il est vrai que même bercé tendrement dans la sorcellerie, on ne pouvait rester indifférent à la magie de Poudlard. Elle avait une saveur bien différente. Je ne sais pas trop comment t'expliquer la chose. Disons que c'était comme si on redécouvrait qu'on était des sorciers en arrivant au château.
Je ne peux pas dire que je fus un élève particulièrement sérieux. J'étais très fort en sortilège, en métamorphose, complètement pourris en botanique et en potion. Et pour le reste, j'étais moyen. Je ne me démarquais pas particulièrement de mes camarades.
Il faut comprendre. Je découvrais un monde de liberté. Plus personne pour vérifier clairement mes devoirs. Je restais timide, quoique d'agréable compagnie. Je ne dirais pas qu'on me recherchait forcément dans mon coin, mais si d'aventure il m'arrivait de rejoindre un groupe ou un autre, on m'adressait un sourire. J'étais bon public, aussi; je riais volontiers à tout et à rien. Je n'étais pas mauvais au quidditch et je passais le plus clair de mon temps sur le terrain, en tant que poursuiveur, lors de parties improvisées. Jamais je n'intégrais l'équipe, néanmoins.
En cours, j'éprouvais la joie de rêvasser sans en être inquiété. En grandissant, je commençais parfois à écrire quelques poèmes au ton affreusement naïf, sur l'amour, la peur, le courage, le dépassement de soi et tout ce genre de conneries.
Vers seize ans, on me reprocha de ne pas haïr les personnes qui étaient d'un statut inférieur au mien. Si dans un premier temps, j'ignorais ces réprimandes en continuant à voir né moldus et sang-mêlés sans leur jeter mon mépris au visage, il s'avéra que parallèlement à mes études et examens (réussis de peu, merci de le demander), un mage noir montais en puissance. Tu l'a compris, il s'agissait de Tu-Sais-Qui. Comme un crétin, j'ai supporté cet ange destructeur. Je n'étais pas tellement fanatique, je dois le dire. En fait, mes parents insistèrent plus ou moins pour que je m'enrôle en tant que mangemort (ce que je n'ai pas fait, ceci étant dit), et plus par paresse que par réelle conviction, j'ai revêtu comme une cape les idées de supériorité des sangs purs.
A l'époque, un mariage était dans l'air. Le genre arrangé par les parents, sans l'accord des principales concernés. Bon, pour le coup, je n'ai pas bronché. Ma future moitié n'était pas moche. Ce n'était pas exactement une beauté, mais il y avait quelque chose quand même. Dans le regard, je crois, oui, c'était dans le regard. Elle avait une manière de vous regarder, comme si elle vous perçait à jour. Comme si elle savait et qu'elle vous le signifiait à la dérobée. En vérité, c'était une pauvre cruche. Sa bêtise m'exaspérait à un point, tu ne peux pas savoir... J'aurais pu en abuser, à la limite, c'est vrai. Mais à l'époque, j'étais très jeune. J'avais tout juste dix-huit, et un certain optimisme mêlé à un minimum d'éthique -pouah ! Je n'en ai même pas profité pour la trompé pendant les cinq ans qui nous ont unis. Et pourtant, ce n'était pas les occasions qui manquaient, vraiment.
La suite, tu la connais. En octobre 1981, le maître des ténèbres est mort à cause du bébé Potter. La fête, les feux d'artifices, la joie, l'alcool (on bois dans ces moments-là... on bois tous le temps, mais s'il y a en plus une raison !), et encore la fête, encore les feux d'artifices... N'ayant pas clairement été impliqué dans la terreur, je ne fus pas inquiété une seule seconde par les autorités "compétentes".
A vingt-cinq ans, j'ai divorcé de ma femme. Je venais de finir mes études de journaliste et étais engagé par Sorcier Hebdo (la Gazette du Sorcier m'ayant clairement snobé). Sous l'influence d'un collège, j'ai multiplié mes sorties, mes soirées. Je buvais déjà parfois. Là, c'était pratiquement chaque soir la glorieuse beuverie. J'aimais trop les femmes et l'alcool. Mais je me redécouvrais complètement. Une nouvelle personnalité avait poussé en moi-même. J'étais plus confiant, plus séducteur, plus fort, plus beau. J'étais plusse, tout simplement. D'un autre côté, je rendais en retard des articles, je bâclais mon travail, et j'avais la menace d'un renvoi au-dessus de la tête. Et ça n'a pas manqué.
Ce n'était pas grave. J'avais sous le bras un recueil de nouvelles, un autre de poèmes. J'aurais dévoré le monde. J'étais sûr d'être le meilleur, tu vois ? Je n'ai pas été publié, mais je ne sais pas trop comment, j'ai finis par devenir éditeur. Cela ne me déplaisait pas, en soi. Même si j'en avais pris un coup, du côté de l'estime de soi.
On était au début des années 90. Potter recommençais à faire parler de lui. Et moi, je riais des articles peoples qui circulaient à son sujet. Il allait bientôt entrer à Poudlard, le choupinou !
Au niveau financier, c'était moins rigolo. Mes relations avec mes parents s'étaient beaucoup détériorées suite à ma séparation avec ma femme. Ils ont finis par coupé les vivres, les salauds. Plus d'argent. Et mon côté dépensier ne me permettais pas de mener le train de vie que je voulais.
Pendant deux ans, ma dette s'est accumulée. Je lisais, j'écrivais, je buvais, je chantais -faux- et dansais dans les tavernes. Je capturais souvent quelques conquêtes féminines et je les rejetais de mon logis le lendemain matin aux aurores. La belle vie quoi. Jusqu'à ce qu'on me saisisse, c'était parfait.
A nouveau, on me menaçait de me virer, et cette fois-là je n'avais pas mes douces illusions de devenir écrivain.
Ma situation était plus qu'insupportable et allait de mal en pis. Je ne savais plus quoi faire, ni vers qui me tourner. Cette expérience me montra aussi à quel point les amis sont nombreux quand on a de l'argent et qu'ils sont invisibles quand on est dans le besoin. Je le dis sans cynisme. Quelques-uns m'aidèrent. Mais la plupart disparurent dans la nature.
J'avais vingt-neuf ans quand un de mes anciens camarades de classe me proposa un travail bien particulier. Il me promettait une forte somme d'argent si je tuais sa femme et son fils. Révolté tout d'abord par ce boulot, le nombre de gallions finit pourtant par me convaincre.
Comment te décrire le soir de mon premier meurtre ? Comment t'expliquer l'adrénaline, le souffle court, la peur, la sueur, la tension qui émanait de moi ? La porte de l'énorme maison avait été laissée ouverte. D'un pas prudent, j'entrais dans le domaine de l'interdit. Pendant un instant, je songeais à faire demi-tour. J'avais l'estomac complètement nouée et une petite voix ne cessait de me répéter que ce que j'allais faire était mal.
Pourtant, en arrivant en face de cette femme endormi, je n'ai pas hésité. En fait, je ne l'ai pas tué tout de suite. J'ai tourné un instant autour du lit, pas tellement parce que la tâche me semblait insurmontable. Je la trouvais simplement jolie avec sa jambe nue qui dépassait du drap. Et elle avait ses cheveux longs, d'ébènes qui coulaient le long de sa tête. Tandis qu'elle respirait, on voyait sa poitrine se soulever. Il y a quelque chose de très sensuel dans l'acte de tuer.
Je me suis découvert tout à fait cruel. Pourquoi ai-je tenu à trucider le fils sous les yeux de la femme ? Je ne saurais te le dire. Il y avait des pulsions, meurtrières, qui me poussaient à le faire. Tout simplement.
J'ai empoché l'argent, récupéré un appartement luxueux, un autre moins cher (celui dans lequel je t'ai séquestré, tu te souviens ?) et la petite vie a repris. Je me suis révélé excellent en tant que tueur à gage, mais également en tant que voleur. Parfois, je devais seulement prendre des informations. Et tu ne devineras jamais... les personnes dites "méchantes" ne sont pas forcément ceux qui m'emplois le plus. Tu serais étonné de découvrir certains héros de l'Ordre du Phénix qui n'hésitent pas à louer mes services.
Tu me diras: mais après tout, c'est toi qui tue tous ces gens ! Oui, certes. Mais je ne suis que l'outil innocent du crime. Un excellent outil, c'est vrai, mais juste un outil, bon Dieu ! Même les moldus s'intéressent à mes meurtres, et ils sont parfois plus nombreux à me payer que les sorciers. Comme quoi, cela inverse complètement la tendance que nous avons à nous apitoyer sur ces imbéciles de moldus...
De fait, je suis certainement le tueur à gage le plus prisé de ma génération. Et à présent, je me suis remis à réécrire quelques articles que je vends au journal le plus offrant. Mercenaire jusqu'au bout... Mais ça me convient tout à fait.
Je dois te laisser. J'ai un gosse de riche à liquider. Je coupe un peu trop abruptement cette lettre, mais c'est que je suis pressé. Beaucoup d'argent en perspective. Tu n'imagines même pas. En tout cas, j'ai hâte de recevoir ta réponse, Jake, même si je risque de la lire seulement deux ou trois jours après (un petit voyage sera nécessaire pour aller tuer ma cible), Avec toute mon affection, Morphée
BEHIND THE SCREEN Pseudo : Âge : Un âge vénérable, jvous assure Comment avez vous connu le forum : DC Un dernier mot :
Dernière édition par Ulric Difeable le Mer 1 Jan - 2:55, édité 25 fois |
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