TEST RP DE MINIMUM 600 MOTS
Mettez en scène votre personnage tel que vous le jouerez en Rp. Nous ne vous demandons que de bien vouloir évoquer dans ce poste au moins UN LIEN figurant sur sa fiche. Le reste est entièrement laissé libre sur la forme et le fond. Amusez-vous bien !

Laisser ses yeux voir au-delà de la surface toujours si terne des miroirs... Laisser son esprit s'envoler tellement haut qu'aucun carcan ne pourra jamais le retenir... Laisser les autres poser sur elle les plus dubitatifs ou moqueurs des regards … Le monde entier est fait de certitudes, de vérités absolues qui n'atteignent que ceux qui le veulent bien. Mais pas elle, non. Et quand le voile des apparences se déchire et que plus rien ne semble réel ou logique... Quand les convictions vacillent et les doutes se lèvent... Alors celle que l'on qualifiait si gentiment, et parfois de façon bien plus aigre, de douce folle ou d'excentrique, alors Luna semble étrangement sereine. Ne voit-elle donc pas ce qui se trame ? Ne comprend-elle donc pas la gravité de la situation ? Et si au contraire, elle était la plus lucide et la moins aveugle de tous ?

Le soleil se levait paresseusement derrière les si hauts arbres de la Forêt Interdite, baignant les cimes des arbres de leur si vive et colorée clarté. Elle, assise en tailleur sur l'herbe du parc du château, un brin d'herbe coincé entre les lèvres, regardait ce spectacle dont elle ne se lassait jamais. A ses côtés ce compagnon que si peu d'êtres au monde pouvaient voir : un Sombral. Tenebrus avait été le préféré de ce cher Hagrid et, aujourd'hui, il appartenait à celle qui, ce matin, lui parlait doucement. S'entretenant avec lui avec ce sérieux et ce calme qu'elle refusait , aussi souvent qu'inconsciemment aux humains. L'animal la regardait de ses grands yeux immaculés et scintillants, hochant de sa tête comme s'il eut pu la comprendre, approuvant de doux froissements d'ailes certaines des phrases de la jeune femme. Luna le regarda, souriant doucement comme à son habitude. Un bruit imperceptible, tout juste un léger déplacement d'air, un souffle un peu plus fort que les autres et les oreilles de l'animal qui se dressent. Son regard aveuglant se reporte sur cet horizon orangé où s'esquisse une silhouette. Luna qui se relève doucement, sa baguette derrière son oreille comme à l'époque où elle était encore élève en ces murs. Sa main vint doucement caresser le pelage sombre de l'animal tandis que ses lèvres murmurent à son oreille ces mots qui résonnent comme une promesse d'avenir, un secret qui ne serait que le leur. L'animal la regarde et, oui, il la comprend. Il s'éloigne, laissant sa maîtresse en compagnie de ce jeune homme qui peut le voir aussi, Tenebrus le sait.

Savais-tu que les Sombrals étaient plus sentimentaux que nous ? Tenebrus et moi discutions paisiblement et sa façon de décrire l'aube me paraissait tellement plus poétique que les vers de Verlaine ! Les animaux sont comme tes si chères plantes : nous aurions beaucoup apprendre d'eux ! Dommage que la plupart des gens soient sourds et aveugles. Le monde serait tellement plus paisible si l'on apprenait à voir et à entendre avec le cœur, tu ne penses pas ? avait-elle dit simplement tout en se relevant et en venant rejoindre son meilleur ami.

Neville et Luna se connaissaient depuis tellement longtemps que, pour elle, il était l'un des repères du paysage fantasque de sa vie. Ils avaient été de ces êtres que l'on moquait ou méprisait, de ceux que l'on ne prenait que trop rarement au sérieux. Parce qu'ils étaient différents et atypiques. Parce qu'ils étaient simplement eux là où tant d'autres se cherchaient. Et, rien que cela, avait du permettre à ces deux êtres pourtant bien différents, de se rapprocher. Oh, ils ne se comprenaient pas toujours et le jeune féru de botanique peinait parfois à suivre les cheminements de celle qui virevoltait si aisément d'une idée à une autre, laissant ses pensées suivre le cours de ses envies et des ses humeurs. Logique froide et normes ennuyeuses, conventions sociales et obséquiosité hypocrite étant inconnues à celle qui passait à la boutonnière de la veste de son ami une étrange fleur aux pétales faits de plume de phénix et au cœur fait de pierres étincelantes. Alors qu'elle souriait, riant aux éclats et esquissant un aérien pas de danse avec le jeune sorcier elle entonnait à mi-voix une mélopée aussi étrange que charmante. Il faisait tout juste jour, Poudlard et ses occupants sommeillaient encore mais, eux, les amis de toujours, valsaient.

Un jour toi et moi irons danser avec les étoiles !! Et je t'emmènerai cueillir ces plantes et ces fleurs que même toi ne connais pas encore ! avait-elle rit avant que de se laisser tomber à la renverse au sol, entraînant avec elle l'assistant de Mrs Chourave. Allongés dans l'herbe, côtes à côtes et le nez levé au ciel, la main dans la main, ils profitaient simplement du temps présent sans même songer à la journée qui les attendait déjà. Se tournant pour reposer sur le flanc, un coquelicot apparu entre ses doigts et dont elle sertit ses longues boucles sauvages. Elle grimaça doucement, reniflant doucement l'air Il va y avoir de l'orage aujourd'hui. Tu devrais faire attention... La foudre pourrait bien venir frapper ta jolie tête Nevy... avait-elle dit d'un air énigmatique avant que de se redresser un petit peu et de rire doucement en plongeant soudainement ses yeux perçants dans ceux du jeune sorcier Si les plus belles roses ont des épines c'est parce qu'elles sont aussi les plus fragiles. Celles qui ont besoin d'être rassurées, protégées et aimées. Tu devrais pourtant comprendre cela toi quand même ! puis, de nouveau sur ses pieds, réalisant sa mise déplorable, elle avait sautillé sur place comme une enfant avant que de secouer ses vêtements couverts d'autant de poussière que d'herbes folles On dirait que je me suis endormie dans le foin de Tenebrus hier soir ! Minerva va finir par m'interdire de revenir si, à chaque fois, je m'endors un peu partout dans son pensionnat ! L'autre fois ce sont les elfes de la cuisine qui m'ont retrouvée le nez plongé dans une pâte feuilletée... J'avais envie d'une tarte ! Mais j'ai oublié de la finir... apercevant un oiseau qui passait devant eux, étendant doucement sa main pour qu'il vienne s'y poser, la jeune naturaliste écouta avec une attention non feinte son chant matinal avant que de lui sourire et de l'aider à reprendre son envol Je dois y aller ! Mon ami à plumes vient de me rappeler que j'ai un cours toute à l'heure. Et il faut quand même que je me change avant d'aller à Merwyn ! Et puis … avait-elle dit en voyant une silhouette juvénile adossée à un arbre non loin, l'air si faussement perdu dans le vague. Souriant elle prit la main de Neville et y apposa une bise légère On dirait que tu es attendu... fronçant les sourcils comme à chaque fois qu'elle réfléchissait intensément elle remua son petit nez de gauche à droite avant que d'ajouter, innocemment Tu savais que le second prénom de Taïssa c'était Rose ? Je trouve que cela lui va plutôt bien pas toi ? puis, déjà passée à autre chose, remettant sur sa tête ébouriffée sa couronne faite d'un abracadabrantesque enchevêtrement de feuilles et de breloques étranges elle tournoya sur elle-même et s'en allant déjà elle freina subitement avant que de revenir en courant vers Neville. Lui sautant au cou elle embrassa ses deux joues et murmura à son oreille Et passe me voir chez moi ce soir j'ai du nouveau ! J'ai rencontré un ange ! Un vrai ! Et il faut que je t'en parle ! Passe après les cours, d'accord ? Et apportes moi des carottes sablées ! Il paraît que cela rend aimable j'en offrirai un bouquet à mon voisin cela le rendra peut-être plus aimable avec sa femme ! Au fait, c'est vrai ce que l'on dit ? Ca donne aussi les fesses roses ?

Pas même le temps d'entendre la réponse, Luna s'enfuyait déjà vers le château, allant saluer avec une effusion étrange et quelque peu déplacée, la petite fille de Pomona Chourave qui se mit à bougonner tout en dardant de son plus froid regard son collègue demeuré au loin. Luna sourit et, se retournant, agita sa main dans la direction du jeune homme et, disparut. Luna, où un tourbillon de vie qui étonnait, faisait rire ou peur mais qui, jamais, ne laissait indifférent ! Jamais !