Cela faisait des journées, et tout autant de nuits, qu'elle passait enfermée dans la serre délaissant même sa propre chambre pour mieux se concentrer sur le seul sujet qui l'intéressait vraiment : les plantes. Elle était une jeune femme de dix-huit qui aurait pu avoir tant de choses ! Des amis, des prétendants même... Si elle n'avait pas été aussi sauvage et aussi allergique au contact humain et aux relations qui allaient de pair. Oh, bien sur, avec les élèves dont elle s'occupait parfois à Poudlard, les choses étaient bien différentes ! Avec eux elle se montrait d'une patience d'ange et elle avait toujours un sourire pour untel, un conseil avisé pour machin et même un mot gentil -et sincère ! - pour bidule ! Bon, d'accord, elle avait encore bien des progrès à faire en ce qui concernait les noms et les prénoms, mais pour le reste , n'était-elle pas parfaite ? Bien sur que si ! Taïssa était toujours parfaite d'abord ! Et bien plus rarement modeste...
Alors, non, les humains ne l'intéressaient pas plus que cela. Et, oui, elle les fuyait autant que faire se pouvait. Plus d'une fois Pomona Chourave avait bien tenté de la pousser, gentiment, à sortir de sa réserve et à tenter de se lier avec ses camarades étudiants ou même, pourquoi pas, à rencontrer l'un de ces charmants jeunes hommes qui n'auraient certainement pas demandé mieux, eux. Mais, à chaque fois, la jeune femme soupirait, embrassait sa Mamie Pom sur la joue et s'en retournait à sa serre chérie. Pourquoi aurait-elle perdu son temps, son énergie et sa salive avec des gens qui finiraient tôt ou tard par, au choix : la décevoir, la trahir ou même la quitter ? La jeune femme n'était pas masochiste et n'entendait pas laisser qui que ce soit franchir les si hautes fortifications qu'elle avait érigé entre la race humaine et elle. Mamie Pom ne disait rien mais, elle le savait, sa petite-fille, derrière toute son arrogance et sa désinvolture avait surtout peur. Elle gardait des séquelles, douloureuses, de son histoire où elle n'avait jamais fait qu'être ballottée d'un pays à un autre et où les deux personnes les plus importantes à ses yeux, ses parents, l'avaient déçue, trahie et finalement rejetée.
Et puis, comme elle aimait à le dire, les plantes lui suffisaient. Passionnée au-delà même de ce que les mots pouvaient décrire il n'y avait pas une plante au monde qu'elle ne soit capable d'identifier en un clin d'oeil et dont elle ne puisse citer les moindres propriétés curatives ou autres. Et il fallait bien le dire, la jeune femme s'était donné tous les moyens pour en arriver à un tel degré d'excellence. Taïssa ne faisait jamais les choses à moitié et il en allait de ses études comme du reste. Capable de rester concentrée des heures durant, au point d'en oublier le monde extérieur, elle possédait un cerveau vif et bien fait. Dommage, comme le disait sa Mamie Pom, que cela ne lui serve que trop rarement et en des domaines si précis qu'ils en devenaient exclusifs ! Pardon ? Taïssa faisait semblant de ne pas comprendre arguant, avec verve et fougue, qu'elle n'était pas aussi obtuse que cela ! Elle aimait les plantes, la danse et... sa Mamie Pom ! Le reste ? Quel reste ?
Taïssa est une jeune femme qui, en apparences, ne fait pas dans la nuance ni encore moins dans la dentelle. Mais elle est encore jeune et fort perturbée par tous les événements qui ont jalonné a si courte vie. Alors qui sait ce qui se cache réellement derrière son masque de sauvageonne allergique à la race humaine ? Peut-être un monstre... Peut-être un ange... Elle-même ne le sait pas et seul l'avenir pourra l'aider à trouver les réponses à ses questions.
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Maison de Pomona Chourave, Le jour suivant la naissance de la petite Taïssa,
La vieille femme était encore toute ensommeillée lorsque, échevelée et sa robe de sorcière enfilée devant derrière, elle était venue ouvrir à ce bien impoli visiteur qui osait ainsi venir la tirer de son sommeil le premier jour des vacances scolaires. Mais son visage sembla soudainement moins fripé et ses yeux plus vifs encore alors qu'elle découvrait une silhouette plus que familière se tenant sur le pas de sa porte. Elle était de retour... Elle lui était revenue ! Iris, sa fille chérie et depuis si longtemps disparue lui revenait. Et, dans ses bras, un tout petit bébé emmailloté dans des linges de soie. Pomona demeura un instant interdite, tellement stupéfaite qu'elle ne savait plus que dire ou que faire. La dernière fois que sa fille et elle s'étaient vues cela remontait à... Iris n'était alors qu'une adolescente ! Une enfant rebelle et revêche qui entendait bien prendre son envol et partir vivre l'aventure. Elle rêvait d'ailleurs, de grand frisson et la vie que lui offrait ses parents lui semblait tellement petite ! Tellement limitée !
Alors la jeune fille de dix-sept ans était partie. Un beau matin elle avait ramassé ses affaires et s'en était allée, ne se fendant pas même d'un mot pour ces parents qui crurent mourir de peur et de chagrin devant la nouvelle. Des recherches avaient été lancées mais Iris était majeure et, aux yeux de la loi, rien ne la contraignait plus à demeurer à Poudlard ni même au domicile de ses parents. Iris avait pris sa liberté et Pomona, elle, n'avait eu que ses yeux pour pleurer. Pendant longtemps, des jours et des semaines, elle avait attendu de recevoir ce hibou qui finit bien par lui parvenir. Il venait d'Espagne d'où sa fille lui envoyait ses meilleures pensées. Le suivant venait d'Italie. Et chacun de ceux qui suivirent provenait d'un pays différent. Puis, après un dernier hibou provenant de Russie, ce fut le silence. Et, de nouveau, l'angoisse. Son mari et elle avaient espéré mais, cette-fois, aucun espoir ne leur avait été donné. Et bien qu'ils parvinrent à donner le change au point que personne ne sut jamais le drame qui les touchait, quelque chose semblait s'être brisé en eux.
Mais aujourd'hui l'enfant prodigue était de retour. Elle semblait lasse, lessivée par une vie qui ne l'avait, à l'évidence, pas épargnée. Dans ses bras le nouveau né dormait à poings fermés et ce fut quand il s'éveilla, ou plutôt elle puisqu'il s'agissait d'une petite fille, que Pomona sembla enfin s'extirper de sa léthargie. Incapable de prononcer encore le moindre mot elle avait embrassé son enfant et l'avait faite entrer. Son mari avait accouru et il sut qu'il n'était pas cardiaque car, s'il l'avait été, il serait mort d'un infarctus quand il aperçut son enfant. Et sa petite-fille par la même occasion. Laissant le temps à Iris de se remettre de son long voyage Pomona en profita pour faire connaissance avec cette enfant qui n'avait pas même de nom. Ce fut donc l'enseignante de botanique qui la prénomma Taïssa Rose Chourave. Iris n'avait pas même objecté, consciente que cela serait mieux pour la petite de ne pas porter le nom de son père. Cet homme qu'elle venait de fuir et qui la rechercherait sûrement. Pomona avait froncé des sourcils quand sa fille lui confia avoir peur. A son bras la marque des ténèbres. La femme ne dit rien de plus et se laissa aller entre les bras protecteurs de cette mère qui lui jurait que tout se passerait bien désormais. Elle était rentrée à la maison. Et elle y trouverait un abri et un havre de paix. Tout irait bien ! N'est-ce pas ?
~***~
Gare de King Cross, Taïssa a six ans,
Pomona implorait, suppliait la femme face à elle de ne pas faire cela ! De ne pas suivre cet homme qui les attendait, l'enfant et elle, un peu plus loin. Il était mauvais ! Il était dangereux ! Iris avait-elle oublié les raisons qui, quelques années plus tôt, l'avaient poussée à venir trouver refuge dans son pays natal ? La jeune femme aux cheveux bruns ne dit rien, sentant peser sur elle le regard acier de celui qui commençait à perdre patience. Dans ses bras Taïssa avait accouru, se jetant au cou de cet homme que, si elle peinait encore à l'appeler ainsi, était bel et bien son père. L'homme avait caressé ses longs cheveux blonds et, dans son russe natal, lui avait parlé de tout ce qu'ils feraient une fois qu'ils seraient de retour chez eux. Elle allait adorer les terres enneigées de Moscou en hiver ! Elle allait aimer découvrir ce pays qui était le sien et où l'attendaient sa famille. Taïssa avait levé les sourcils et froncé son petit nez, perplexe. Puis son regard était venu trouver celui de sa grand-mère maternelle. Elle aussi, Mamie Pomona, c'était sa famille, non ? L'homme avait soupiré son agacement avant que d'emporter son enfant dans ce wagon réservé à leur intention. Non, Pomona Chourave n'était pas sa famille. Sa mère avait elle-même renié cette vieille folle alors, non, jamais cette ridicule enseignante mal attifée ne serait sa Grand-Mère ! Alors Taïssa ferait aussi bien de l'oublier, et vite ! L'enfant n'avait rien dit, consciente que cela n'aurait servi à rien. Mais, secrètement, elle s'était promis de revenir à sa Mamie Pom. Oui, elle reviendrait ! Promis, juré, mais pas craché parce que c'est pas propre !
~***~
Durmstrang, Taïssa à dix-sept ans,
L'année touchait à sa fin et, bientôt, elle recevrait son diplôme. Déjà, l'avenir s'offrait à elle et Taïssa se languissait de pouvoir aller à sa rencontre, danser avec le destin et vivre, à son tour de folles aventures. Tout comme sa mère l'avait fait à son âge. Mais sans lui briser le cœur comme Iris l'avait fait avec Mamie Pom. Depuis qu'elles étaient venues s'installer en Russie, jamais plus elle n'avait été autorisé à prononcer ce nom qu'elle entendait pourtant bien garder. Non pas qu'elle n'aimait pas son père mais Taïssa était fière de cet héritage britannique qui était le sien. Russe, elle l'était, s'efforçant chaque jour de le démontrer, de le prouver à ce père qui exigeait tant d'elle ! Sa fille, son héritière puisque le destin avait voulu qu'aucun autre enfant ne vienne agrandir leur famille, prendrait un jour sa relève. A la tête de son clan, de sa famille, de ses affaires ! Et, pour cela, elle avait bien mieux à faire et à apprendre qu'à traîner dans ces fichues serres de botanique qu'il avait eu la faiblesse de lui offrir. Elle devait apprendre le droit, la gestion, l'économie ! Elle devait apprendre, plus encore, à se défendre et même, à attaquer. Elle était sa fille pas une vulgaire sorcière de rien ! Taïssa souriait, opinait de la tête et promettait. Mais, sous la table ou dans son dos, l'enfant en elle croisait les doigts. Cette promesse, elle ne la tiendrait pas. Parce qu'elle en avait une autre à tenir.
Celle qu'elle s'était faite, il y avait onze ans de cela, sur le quai d'une gare britannique. Et elle l'avait tenue ! A sa façon, comme et quand elle le pouvait. Elle écrivait de longs hiboux à celle qui enseignait toujours la botanique dans ce pensionnat où, elle, aurait adoré étudier. Durmstrang était une excellente école mais tout lui y semblait si dur, si froid ! A l'image de ce pays qui était devenu le sien mais auquel elle avait si souvent l'impression de ne pas appartenir. La moitié de son cœur était russe, l'autre... L'autre était resté auprès de cette Mamie Pom qui l'avait élevée pendant les six premières années de sa vie, lui apprenant les bases de ce qui était aujourd'hui devenue sa passion. La botanique coulait dans ses veines et Taïssa avait beau faire ce qu'elle pouvait pour complaire aux attentes et exigences de son père elle savait que sa vie était ailleurs. En Angleterre ? Peut-être. Ou peut-être pas. Mais pour savoir, il lui fallait au moins essayer ! Sa grand-mère lui recommandait a plus grande prudence envers ce père qui pouvait parfois se montrer violent. Oh jamais envers Taïssa, non ! Mais, souvent, envers Iris. La jeune future diplômée avait soupiré...
L'Angleterre... Elle avait été si proche d'y retourner ! C'était il y avait deux ans . La guerre ravageait le monde magique et chacun tentait d'y prendre part. Même à Moscou les sorciers s'agitaient et certains avaient fait leurs bagages et s'étaient envolés pour Londres. Son père en était. Il partait défendre ses idéaux et aider ses frères. Elle avait tout d'abord, et avec une candeur toute enfantine, vu son père comme un héros allant délivrer le monde du joug de l'oppresseur. Mais quand elle le lui avait dit, des étoiles plein les yeux, il avait ri. Et lui avait montré cette marque à son bras. La même que celle que portait sa mère. Et c'est là qu'elle comprit. Ses parents étaient des Mangemorts et ce qu'ils défendaient... c'était les intérêts de Lord Voldemort ! Elle n'avait rien dit, sonnée par la nouvelle. Maintenant elle comprenait. Ce que cela impliquerait pour elle d'avoir atteint sa majorité et d'être bientôt diplômée. Elle deviendrait alors l'héritière de son père. Et, parmi ses prérogatives, elle recevrait elle aussi la marque. Jamais ! Jamais elle ne serait ce qu'on voulait qu'elle soit ! Et, ce soir-là, elle écrivit à sa Mamie Pom. Demain elle recevrait son diplôme. Et elle s'enfuirait. Elle rejoindrait l'Angleterre et viendrait trouver refuge chez sa grand-mère. Et elle construirait sa vie à elle. Pas celle qu'on voulait qu'elle soit ! Ah ça non !
~***~
Poudlard, Aujourd'hui,
Cela faisait un an, presque jour pour jour, que Taïssa avait déserté ses terres natales pour rejoindre celles, si souvent pluvieuses et brumeuses, de Londres. Comme la vieille enseignante le lui avait promis elle avait trouvé chez elle un refuge. Une petite chambre où elle vivait, dévorant ces livres traitant de botanique et d'herboristerie qui la passionnaient tant ! Une chambre où elle vivait recluse, la majeure partie du temps, quand elle ne se rendait pas à ces cours de botanique qu'elle suivait. Plus tard, si elle travaillait dur, alors elle marcherait sur les traces de sa grand-mère adorée et deviendrait enseignante à son tour. Enfin... Si, ben sur, elle ne se faisait pas piquer la place par cette espèce de sale petit crétin qui était déjà devenu l'assistant de sa Mamie Pom et qui semblait faire des merveilles. Ce nigaud à tête de flan qui se prénommait Neville Londubat et qui, évidemment, se trouvait dans sa classe à l'université. Evidemment tous deux étaient sans doutes les meilleurs. Et, évidemment, Mamie Pom entendait bien leur donner l'occasion, à chacun, de prouver leur valeur. Avant que de, le moment venu, céder sa place à l'un d'entre eux. Comment ça l'un d'entre eux ? Taïssa ne cessait de fulminer ! Comment pouvait sa propre grand-mère pouvait-elle seulement songer privilégier Mr Dent de Lapins à elle ?! Comment ?!! Pas question !
Alors si les sourires sont encore au rendez-vous entre les deux assistants en herbe, la compétition est belle et bien engagée ! Et Mr Dent de Lapin n' a qu'à bien se tenir, Taïssa va gagner ! Enfin... Si son histoire, et plus encore son père, ne finissent pas par la rattraper et par la ramener par la peau des fesses à Moscou !
PRENOM OU SURNOM ~ Chouchounette ? ÂGE ~ je sais pas AVEZ VOUS SIGNE LE REGLEMENT ? ~ Ja klar ! COMMENT AS TU CONNU LE FORUM ? ~ Faut encore que je le dise ? xD COMMENT LE TROUVES TU ? ~ bientôt la V4 UNE DECLARATION A FAIRE ? ~ C'est mon dernier perso
NOM ~ Chourave PRÉNOM(S) ~ Taïssa ; Rose ÂGE ~ 18 ans STATUT ~ célibatairePROFESSION ~ étudiante en botanique AVATAR ~ Lindsay Ellingson
Durmstrang... Mmm Mmm ! J'imagine que notre bonne vieille Pomy se fera un plaisir de vous faire connaître Poudlard et ses serres, jeune demoiselle et il se pourrait bien que vous y fassiez la connaissance, de l'un de nos héros de guerre ^^ La compétition sera-t-elle vraiment saine, entre vous ?
C'est avec grand plaisir que cette fiche est validée, évidemment ! Amuse-toi bien avec ce nouveau personnage ^^
Mais bien sur... et, puisqu'il faut bien que quelqu'un la fasse (on mettra ça sur le compte du manque de sommeil) ... Tu es un saint tellement sain qu'il adore les seins de sa femme (T'as raison Chouchounet : faut vraiment que je dorme xD )