Intelligente, bien plus qu’elle ne le devrait certainement. Hermione, depuis toute petite, s’est toujours montré brillante. En décalage complet avec les autres enfants, ce n’était pas facile à gérer, surtout qu’à chaque fois qu’une émotion venait la saisir, des choses… Bizarres se produisaient ! Tout s’est éclairé pour elle quand elle a découvert sa véritable nature, être une petite sorcière.

Hermione a des valeurs, beaucoup de valeurs ! Enfant, elle a été privée d’amitié et elle élève désormais ce sentiment au-dessus de tout le reste. Elle sera toujours là pour ses amis, prête à tous les sacrifices.

C’est sans doute pour cela, qu’elle a été envoyée à Gryffondor, plutôt qu’à Serdaigle… Hermione est une jeune femme courageuse, qui n’hésite pas à aller en première ligne, pour les causes qu’elle croit juste ! Elle a un grand sens de la justice et ne supporte pas l’intolérance. Elle en a bien trop souvent été la cible, pour le tolérer envers qui que ce soit.

Perfectionniste jusqu’à l’obsession, Hermione est rarement satisfaite de ce qu’elle parvient à faire et cherche toujours à se dépasser, pour atteindre l’excellence. Ce qui est pourtant une qualité, en temps normal, tend pourtant chez elle vers l’exagération la plus totale. Un petit manque de confiance en elle ? Peut-être bien !

Colérique et parfois insolente, Hermione a le don de s’énerver très rapidement et n’a pas sa langue dans sa poche, quand il s’agit de rétablir ce qu’elle juge être bon. Ses disputes avec Ron sont presque devenues légendaires… C’est leur manière de fonctionner, probablement. Le problème, c’est que celles qu’elle partage avec Drago le sont tout autant ! Nerveuse ? Oui, c’est certain !

Sensible, derrière sa carapace, Hermione l’est assurément, même si elle essaie souvent tant bien que mal de dissimuler ses larmes.

Passionnée, indépendante, intelligente et obstinée, oui, quand Hermione a une idée en tête, c’est certain, elle ne l’a pas ailleurs !

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« Hermione, elle est super bizarre ! Mais vraiment ! Quand elle est là, il se passe toujours des trucs… Enfin, personne l’aime à l’école ! »
Jodie Perkins, 11 ans

Les cours étaient bientôt terminés et dans la classe d’Hermione, on ne travaillait plus beaucoup ! Les examens étaient passés et les professeurs occupaient tant bien que mal les enfants, de cette école élémentaire de Londres, avec des jeux et autres activités ludiques, en attendant l’été à leurs portes. Pourtant, malgré le programme léger prévu pour la journée, c’est en traînant les pieds, qu’Hermione descendit les escaliers, ce matin là, en chaussette. Apprendre, elle aimait ça, mais jouer avec les autres, c’était différent ! Parce qu’elle n’avait pas d’amis ! En entendant la voix de ses parents, lui parvenir de la cuisine, elle ralentit le pas. C’était devenu une vilaine habitude chez elle, depuis quelques temps, écouter aux portes… Mais elle s’en amendait en se disant, que c’était bien la seule manière pour elle, de savoir ce qu’il se tramait derrière son dos.

- Son institutrice pense qu’on devrait lui faire sauter une classe, qu’elle s’ennuierait beaucoup moins.
- Ca me parait la meilleure des solutions…
- Mais elle n’a déjà pas beaucoup d’ami, elle sera le bébé au milieu de…
- Tu as bien entendu la psychologue ? Si elle n’arrive pas à s’intégrer, c’est parce qu’elle se sent en décalage, avec les autres gamins.
- Je me fais tellement de soucis pour elle…
- Je sais ma chérie.

L’angoisse lui donnait mal au ventre, mais Hermione compta jusqu’à cent, dans sa tête, adossée contre le mur du couloir, avant de finalement entrer dans la salle à manger et saluer ses parents, qui prenaient désormais leur petit-déjeuner en silence. Sur la table était déposé le courrier du matin et quand Hermione souleva le journal de son père, elle découvrit, sur la table, une lettre bien étrange, qui semblait lui être adressée. Une encre verte et brillante, du parchemin et un gros sceau rouge digne du moyen âge et des romans fantastiques, qu’elle adorait tant… L’enveloppe semblait déjà être tout droit sortie d’un autre monde… Son monde !

Ce jour-là, elle découvrit qu’elle était une sorcière et que Jodie Perkins avait tord ! Elle était bien plus bizarre encore, que ce que cette petite fille banale aurait bien pu imaginer. Et pourtant, Hermione s’était sentie infiniment soulagée de l’apprendre.

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« J'espère que vous êtes contents de vous. On aurait pu se faire tuer, ou pire, être renvoyés. »
Hermione 1ère année

« J'ai tout appris dans les livres. Mais il y a des choses beaucoup plus importantes, le courage, l'amitié... »
Hermione 1ère année

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« Et ils n'ont jamais inventé un sortilège qu'Hermione soit incapable de refaire. »
Hagrid, 2ème année

Sang-de-bourbe ! Il fallait prendre l’insulte de qui elle venait, mais ça faisait mal quand même ! Dans la cabane d’Hagrid, Hermione regardait Ron recracher ses limaces, avec un sentiment doux-amer. Parce qu’il avait voulu la défendre et qu’elle l’avait trouvé adorable dans sa rébellion, mais aussi, parce qu’être rejetée, dans ce monde auquel elle se sentait appartenir jusqu’au fond des tripes, était une véritable torture. A Poudlard, elle se sentait à sa place et avec ses deux meilleurs amis, elle avait l’impression d’avoir fondé une nouvelle famille. Drago Malefoy ne pouvait pas détruire ça, personne ne le pouvait et s’il le fallait, elle se battrait jusqu’à la mort, pour montrer qu’elle était bel et bien une véritable sorcière, peut-être même une sorcière bien plus brillantes, que ceux qui avaient prétendument un sang si pur !

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« Ne me dis pas que tu as acheté ce monstre ? »
« Il est magnifique, tu ne trouves pas ? »
« Hermione, cette chose m'a quasiment scalpé !
«  Il ne l'a pas fait exprès, n'est-ce pas, Pattenrond ? Pauvre Pattenrond, cette sorcière m'a dit qu'il est resté dans cette boutique pendant une éternité. Personne ne voulait de lui. »
« Je me demande bien pourquoi. »
Ron et Hermione, 3ème année

Il l’avait méritée, il l’avait amplement méritée ! Hermione regarda sa main, le cœur encore battant, alors que Malefoy déguerpissait avec ses amis. Il aurait même mérité bien pire que cette gifle, après ce qu’il venait de faire à Hagrid et la rage remonta en elle comme une vague ! Elle aurait du lui faire pousser un groin de cochon sur son joli petit minois de blond imbu de lui-même ! Voilà ce qu’elle aurait du faire !

Dans un soupir, elle suivit finalement Ron et Harry ! Qu’il aille au diable, lui, son intolérance et sa bêtise ! Elle, elle avait un ami à réconforter !

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« Sale ? dit Harry en prenant un des badges pour l'examiner. Qu'est-ce que c'est que ça ? »
«  Pas sale, répliqua Hermione, d'un ton agacé. Il faut dire S-A-L-E. Ca signifie Société d'Aide à Libération des Elfes »
Harry et Hermione, 4ème année

Comment avait-elle pu passer à côté de ça aussi longtemps ? Ici même, au sein du château qui était désormais sa deuxième maison, régnait l’esclavage ! Entre ses mains, de longues aiguilles à tricoter s’entrechoquaient, à chaque fois qu’elle terminait une maille. Les bonnets qu’elle confectionnait, elle allait les planquer partout, dans les dortoirs, dans la salle commune, dans chaque recoin de l’école, s’il le fallait ! Foi d’Hermione Granger, elle finirait par tous les libérer, qu’ils le veuillent ou non ! Et tant pis si pour une fois, elle devait livrer ce combat sans Ron et Harry. Et puis,  elle avait déjà recruté Neville ou plutôt, il n’avait pas osé dire non ! Les autres finiraient bien par suivre !

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« Tu devrais écrire un livre. Un truc qui donne la traduction des idioties que font les filles pour que les garçons puissent comprendre quoi ça rime. »
Ron Weasley 5ème année

Tout était en train de changer autour d’eux, mais pas Ron ! Lui, il ne la voyait toujours pas, pas autrement que comme sa bonne copine, celle qui lui prêtait ses devoirs et qui lui expliquait ce qu’il n’avait pas compris en cours, parce qu’il était trop occupé à faire l’idiot. Non, Ron Weasley ne changeait pas, mais le monde, oui ! Cette fois, Voldemort était vraiment revenu et jamais Hermione ne s’était sentie plus en danger. Harry disait souvent que c’était son combat, qu’il ne voulait pas les impliquer, mais il se trompait ! C’était aussi son combat à elle ! Lutter contre ce monstre, qui voulait l’arracher à son monde, celui de la magie, tout cela parce qu’elle n’était pas née dans la bonne famille, au bon endroit… On ne choisit pas ses parents… Mais la magie l’avait choisie ! La vérité, c’était ça et elle comptait bien se battre jusqu’au bout, pour défendre sa place !

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« Excuse-moi, il faut que j’aille vomir ! »
Hermione Grange, 6ème année

Ca lui avait brisé le cœur ! Quand elle les avait vus, Ron et Lavande, elle avait cru que plus jamais elle ne pourrait respirer normalement, sans cette douleur qui lui brûlait les poumons. Et puis, ça c’était atténué, sans pour autant que la colère ne s’en aille… Il n’avait rien compris et elle, elle le détestait !

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« ... l’ennui, c’est que les humains ont un don pour désirer ce qui leur fait le plus de mal. »
Albus Dumbledore

Le sort n’aurait bien sûr pas suffit à  faire oublier aux Granger leur fille et leur implanter des nouveaux souvenirs dans la tête, ainsi que le rêve de vivre en Australie. Hermione leur avait fait ingurgiter pendant deux semaines une potion de sa propre composition qu’elle avait mis beaucoup de temps à élaborer. Elle avait organisé leur voyage, leur logement sur place et ne fut pas étonnée d’entendre sonner à la porte. D’un coup de baguette magique, elle fit apparaitre les valises de ses parents qu’elle avait préalablement préparées et confia ses parents au chauffeur de taxi qui se trouvait devant la porte.

Elle resta sur le perron et regarda la voiture s’éloigner. Elle avait l’impression que son identité était entrain de s’enfuir avec ses parents. Elle n’avait plus rien aujourd’hui de la petite fille de 11 ans qu’elle avait été, avide de connaissance magique, exaltée et heureuse. Aujourd’hui, elle était tourmentée de mille et une façon et ne savait plus où elle en était. Elle n’avait plus qu’une certitude, celle qu’elle devait aider Harry coûte que coûte à vaincre le mage noir, pour que plus jamais un autre sorcier né de parents moldus eut à faire tous les sacrifices qu’elle devait elle-même supporter. Des larmes coulaient le long de son visage, mais elle ne songea pas une seconde à les chasser. Elles étaient rédemptrices et naturelles. Au bout d’une demi-heure, elle monta dans sa chambre et commença à réunir ses affaires. Dans quelques heures, elle serait au Terrier et sa vie dans le monde moldu serait définitivement terminée.

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La guerre était terminée et elle se sentait coupable, coupable d’en être heureuse, coupable d’aimer Ron et que Ron l’aime en retour… Parce qu’ils y avaient tous ceux qui avaient laissé leur vie, pour que tout ça soit possible… Fred, Remus, Tonks et tant d’autres… A chaque enterrement, elle avait serré les dents et la main de ses deux meilleures amis, à s’en briser les os. Ils étaient encore ensemble, tous les trois, et c’était un miracle.

Au deuil avait succédé le retour à la vie. Ses parents étaient rentrés d’Australie, mais Hermione avait l’impression que plus rien ne serait jamais pareil. Elle avait choisit l’honnêteté, elle avait peut-être fait une erreur. Elle leur avait tout dit et elle avait l’impression qu’ils lui en voulaient encore… Un an de perdu, un an à l’avoir oubliée, elle, leur fille. Peut-être qu’elle aurait du rester orpheline, dans son nouveau monde ? C’était comme si un mur s’étaient élevés entre elle et tout ce qui la rattachait à eux, avant… Avant la guerre, avant la magie.

Alors, contrairement à Ron, qui avait décidé de rester au Terrier, en famille, elle avait prit un petit appartement sur le chemin de Traverse, minuscule et encombré de livres, partout. Elle avait d’abord fait un stage au bureau de régulation des créatures magiques… Elle voulait à nouveau se sentir utile, libérer les elfes de maison. Et puis, elle s’était rendu compte que pour faire changer les choses, elle devait viser plus haut. Alors finalement, ce fut vers le département de la justice magique, qu’elle se tourna. On avait besoin de monde, parmi le personnel administratif du Magenmagot ! Tant de gens à juger, tant de gens à punir ! Et ce n’était pas encore fini, loin de là !

Deux jours par semaines, elle prenait des cours en droit magique, le reste du temps, elle travaillait au Ministère. La vie était en train de reprendre un cours tranquille, moins sinueuse, plus calme… Tout du moins, c’est ce qu’elle croyait…

Parce qu’elle était à sa place, elle était dans son monde et la petite fille que tout le monde détestait, parce qu’elle était tellement bizarre, n’existait plus, désormais.