Seven ferme ses portes définitivement, Seven Temptation ouvre les siennes ! ICI
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Partagez
 

 M - La Gourmandise a un nom : le mien !

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Cannibale Gourmande
Messages : 198
Localisation : En train de cuisiner tes tripes
Date d'inscription : 16/06/2013
Lila H. Moriarty
Lila H. Moriarty

Cannibale Gourmande
MessageSujet: M - La Gourmandise a un nom : le mien ! M - La Gourmandise a un nom : le mien !  I_icon_minitimeMer 4 Sep - 12:06

ID CARD
Nom : Moriarty
Prénom : Lila
Sang : Pur
Âge : 32 ans
Nationalité : britannique
Métier : Co dirige l'entreprise de pompes funèbres de Pré au Lard
Statut : Mariée
Orientation sexuelle : bisexuelle

Célébrité : Charlize Theron
CARACTERE
Dix adjectifs minimum.

Froide - Insensible - Hautaine - Dédaigneuse - Méprisante - Cruelle - Sadique - Perverse - Cannibale - Enjôleuse - Charmeuse - Maline et maligne - Intelligente - Erudite -
HISTOIRE
Cinq cent mots minimum.

Le bureau était agréable et spacieux. La douce lumière du printemps londonien pénétrait dans cette pièce où deux femmes se faisaient face. L'une, proche de la cinquantaine, était assise derrière un bureau qui semblait bien trop grand pour sa chétive et si frêle silhouette. Un visage plutôt épargné par les affres du temps ne possédait que quelques ridules qui lui conféraient, à vrai dire, un certain charme. Son regard vif et acéré démentait cette insupportable expression mielleuse que laissaient s'exprimer son sourire aussi feint que niais et cette voix si monocorde qu'elle avait dépassé le stade lénifiant pour en devenir tout bêtement soporifique. Opinant doucement de la tête comme un automate, elle faisait mine d'écouter celle qui lui faisait face. De temps en temps sa plume virevoltait sur son parchemin, notant quelques réflexions qui lui paraissaient plus pertinentes que les autres. Sa patiente, elle, demeurait comme parfaitement immobile et de marbre face à cette psychiatre qu'elle venait, depuis deux mois, voir trois fois par semaine. Femme élégante et aux apparences des plus soignées, un teint de porcelaine où fleurissait un regard saphir, elle possédait un sourire capable de désarmer et de charmer quiconque. Pourtant, malgré toutes leurs séances, la sorcière à la luxuriante chevelure blonde demeurait un mystère, une énigme aux yeux de l'experte. Et cela l'excitait autant que la frustrait. Lila, elle, jubilait devant cette pugnacité, cet acharnement que sa thérapeute mettait à vouloir passer ces défenses que la dame avait érigées depuis bien longtemps. Trop longtemps, et avec bien trop de soin, pour pouvoir être jamais percée à jour ! Et certainement pas par une femme encore plus folle et dérangée que ces personnes qu'elle promettait, si pompeusement, de sauver d'eux-mêmes !

Lila Moriarty ne croyait pas en la psychiatrie. Et elle avait les meilleures des raisons pour cela. Ses deux parents, tous deux sorciers de sang-pur, exerçaient déjà cette profession soit-disant honorable et utile. D'aussi loin qu'elle se souvenait, Lila avait toujours entendu ses géniteurs lui vanter les mérites de leurs congénères qui, chaque jour, consacraient leur vie à tenter de faire le bien en pénétrant, en violant les pensées les plus profondes de leurs patients. Ils manipulaient les cervelles comme les politiciens manipulaient les mots. Ils décelaient des zones d'ombres, des souffrances, peurs et traumatismes qu'ils essayaient de panser à coup de parlottes et de potions. Et même si la personne se trouvant devant eux était parfaitement saine il s'arrangeaient toujours pour lui trouver une pathologie quelconque ! Tout le monde était malade, n'était-il pas ? Bien sûr ses parents, aimant et si fiers de leur progéniture, s'accordaient à dire que cela ne concernait pas, et ne concernerait jamais leur petite fille ! Elle, évidemment, était bien au-delà de tous ces maux ! Leur éducation, irréprochable selon leurs dires, la préservant de sombrer dans les limbes d'une démence qui eut été le pire des déshonneurs pour eux. Si seulement ils avaient pu savoir les pauvres !

Ces gens si bien pensant avaient enfanté un monstre ! Un être que nulle émotion n'animait jamais si ce n'était cette attirance étrange que la petite avait, dès son plus jeune âge, pour les choses sanglantes et sadiques. Le sort de ces insectes qu'elle allait récolter dans le jardin de leur vaste propriété avant de courir s'enfermer dans sa chambre pour mieux les disséquer, le temps qu'ils mettaient à périr après qu'elle leur ait, avec une minutie incroyable, arraché tantôt les ailes, tantôt les pattes... Tout cela la passionnait infiniment plus que ces poupées ou autres jouets « extraordinaires » que les parents Mayfaiévertuaient à lui offrir ! Une poupée, même si on la martyrisait, ne bronchait pas. Et quand Lila leur arrachait un membre jamais elle n'avait entendu le moindre cri d'agonie ni vu le moindre sursaut dû à un instinct de préservation qu'elle ne pensait pouvoir trouver que chez les membres du peuple des insectes. Au moins, chez eux, elle pouvait voir leurs efforts désespérés pour lui échapper. Et, la petite l'aurait parié, ces bestioles pouvaient sentir le danger. Ils fuyaient, tentaient de se cacher, de se défendre et, même lorsque l'agonie était proche, ils n'abandonnaient pas. Elle les admiraient presque pour cette instinct de survie. Peut-être était-ce pour cela qu'une fois son plaisir et sa curiosité satisfaits, elle s'empressait de les délivrer en les achevant violemment. Même les pires psychopathes avaient un cœur après tout...

Pourtant, ces premiers agissements, nul ne les avaient jamais découverts. Qui se souciaient des malheurs et déboires d'un insecte ? Personne ! Et encore moins ses si chers parents qui, malgré toute leur science, laissait leur amour inconditionnel pour la chair de leurs chairs, les aveugler. Sa véritable nature, la petite avait vite appris à la dissimuler aux yeux de tous. Après tout elle était la mieux placée pour savoir que les « gens comme elle » finissaient soit à Sainte Mangouste avec une jolie camisole, soit à Azkaban pour s'en être pris à des cobayes humains. Et, même si elle ne voyait pas le mal dans ces petites expériences qu'elle menait dès qu'elle le pouvait, son instinct de préservation l'avait vite alertée de taire ses penchants les plus sombres. La seule fois où, d'un air innocent et faussement indigné, elle avait raconté à sa mère une histoire de son crû dans laquelle l'une de ses camarades avait été punie pour avoir arraché les ailes d'un papillon, la réaction de sa génitrice l'avait confortée dans ses opinions. Après avoir posé une foule de questions à la petite fille de huit ans alors, elle s'était lancé dans un grand discours où elle lui avait exposé sa science et bien fait comprendre que les sorciers tels que sa camarade finiraient immanquablement par mal tourner. Autrement dit : derrière des barreaux ou avec une camisole. Ce qui, aux yeux de la petite, revenait déjà au même. Si Lila voulait préserver sa liberté, la seule capable de lui assurer encore bien du temps pour s'adonner à ses loisirs on ne pouvait plus spéciaux, elle devait se taire. Et, depuis ce jour, c'est ce qu'elle n'avait cessé de faire. Un peu comme, aujourd'hui, elle opposait un silence étudié aux questions de cette thérapeute de pacotille qui semblait sincère dans sa volonté d'aider sa « dérangée » patiente. Pauvre femme !

«  Peut-être pourriez-vous m'expliquez la façon dont votre époux et vous-même vous êtes rencontrés ? Joshua il me semble... C'est bien le seul être dont je vous ai jamais entendu parler à vrai dire. »

«  Sans doutes car il est le seul qui m'importe réellement. Joshua est mon tout, mon autre, mon parfait complément... Il est mon essentiel. Si l'âme existe alors je dirai, sans la moindre hésitations, que Joshua est la mienne tout comme je ne pense pas m'avancer en affirmant être la sienne. Et ceci depuis la première fois où nos chemins se sont croisés à Poudlard. »

«  Ainsi vous vous êtes connus à l'école ? N'est-ce pas un peu jeune pour prétendre connaître l'amour ? L'amour est un sentiment qui... » mais la femme n'eut pas le temps de finir que, déjà, Lila l'interrompait la fusillant d'un regard sombre et sa voix prenant des tonalités aussi sourdes que métalliques.

«  Qui vous parle de cette chose que vous nommez, si vite, « amour » ? Je me fiche de cette émotion qui abrutit bien plus qu'elle n'élève ! Si beau cela ait jamais put être cela a été galvaudé par des humains qui courent après comme ils courraient après une calèche pleine de gallions ! Si Joshua et moi nous aimons c'est bien au-delà de ce qu'aucun mot ne pourrait jamais dire. Je vous l'ai dit : il est mon âme et je suis la sienne. Lui et moi ne faisons qu'un ! L'amour abrutit et avilit ! Il n'y a pas d'histoire heureuse, que des êtres perdus et englués dans des compromis dictés par une société qui m'indiffère ! Je me contrefous des convenances , des us et coutumes. Nos lois nous les inventons, les édictons au gré de nos envies et de nos fantaisies. Nos standards nous les imaginons et leur donnons vie à chaque fois que nous le désirons. Dans notre couple nul ne dominera jamais l'autre. Nous sommes au-dessus de ces notions si bassement humaines. Joshua et moi vivons en parfaite symbiose. Deux corps, deux cœurs battant à l'unisson mais une seule âme ! Tellement plus que ce que vous pourrez jamais saisir ! »

«  Parlez-moi de votre rencontre alors. » dit, paisiblement, la psychiatre, bien décidée à faire ouvrir les yeux à sa patiente.

Lila soupira avant d'afficher un radieux sourire tandis que, dans son esprit dérangé, les souvenirs affluaient. Lors que sa lettre pour Poudlard était arrivée ses parents n'avaient pas même cherché à masquer leur joie ! Leur fille allait suivre leurs illustres traces et suivre les cours de la plus prestigieuse des écoles pour petits sorciers. Tout ce que Lila y voyait, elle, c'était qu'elle allait devoir quitter le cocon de la propriété familiale -où elle avait reçu des cours par les plus éminents précepteurs qu'on avait pu lui trouver- pour s'en aller frayer avec des autres enfants. La promiscuité, la foule, les autres... Autant de choses qu'elle n'avait guère été pressée de connaître ! On avait beau lui vanter les mérites de ce pensionnat la petite n'y voyait rien de bon. D'autant plus que, pendant qu'elle serait coincée entre les murs de pierre de cette école la petite se demandait bien comment elle ferait pour pouvoir poursuivre ses petites expérimentations ! Si berner son entourage était devenue pour elle aussi aisé que de respirer Lila se doutait qu'il serait bien plus ardu de le faire avec ses futurs enseignants ! Et la simple idée de pouvoir être, ainsi, privée de son seul et si grand plaisir la rendait d'humeur plus que morose ! Aussi est-ce le cœur serré et le visage fermé qu'elle rejoignit ce lieu où elle devait rester enfermée pendant sept longues années. Le voyage pour arriver jusqu'à l'immense salle de banquet faisait pousser des cris d'émerveillements à ceux qui étaient devenus ses camarades. Lila les regardait, atterrée. Ils étaient sorcier ou non ? La féerie de cette cérémonie ne la touchait pas : un simple déballage de tous les attraits de l'école. Des artifices, de la poudre aux yeux, des sorts de débutants ! Rien d'impressionnant là-dedans par Merlin ! Alors qu'elle se rendait, le pas léger et décidé vers ce fichu Choixpeau qui déciderait de son sort, la jeune demoiselle pria intérieurement pour ne pas rejoindre la maison de ses parents. Son souhait fut exaucé. Ses chers géniteurs ayant appartenu à l'illustre maison de Serdaigle, ils n'apprécieraient certainement pas de voir leur infante adorée rejoindre les rangs des Serpentards ! Pourtant, Lila devait bien l'admettre, ce psy de chapeau magique avait vu juste. A tout juste onze ans la petite demoiselle Mayfair possédait déjà toutes ces qualités qui, aujourd'hui encore, faisaient d'elle une digne représentante de la maison Serpentard !

Si elle était déjà une belle petite garce qui dissimulait derrière son visage angélique les pires et les plus sombres des desseins, Lila Mayfair avait, néanmoins, su s'attirer les bonnes grâces de tous et de chacun. Les professeur ne tarissaient jamais d'éloges sur cette élève appliquée et sérieuse qui atteignait toujours les premières places du classement. Sa matière la plus forte demeurant la botanique où la jeune vert et argent n'avait pas son pareil pour connaître et utiliser les différentes plantes qu'on lui demandait d'étudier. L'aconit, l'armoise, l'asphodèle, le voltiflore et la tentacula vénéneuse semblant ne pas avoir le moindre secret pour elle. Ce qui n'était pas sans inquiéter son professeur qui ne pouvait être qu'intriguée par la curiosité de son élève. Mais il n'avait guère fallut plus d'un sourire, de quelques battements de ses longs cils blonds et d'un flot de paroles aussi doucereuses que fausses pour voir les doutes de son professeur s'envoler. Elle n'était qu'une adolescente mais, déjà, Lila savait -comme personne- manipuler son monde. Belle comme le jour, ses longs cheveux blonds qui lui tombaient dans le bas du dos, un teint de porcelaine, des yeux pareils à deux océans au fond desquels il était bien trop aisé de se noyer, des lèvres comme toujours teintées de rosée... La demoiselle Mayfair était d'une beauté et d'une gentillesse en apparences à toute épreuve ! Mais, personne, ne soupçonnait ces torrents de perversité et de cruauté qui coulaient déjà dans ses veines si pures.

Ou plutôt, si. Un être savait. Un seul. Il eut pu paraître romantique de prétendre que le hasard, ou cette chose que es gens aiment à nommer Destin, soit responsable de leur rencontre. Mais Lila n'était certes pas du genre à croire au destin. Bien trop facile et encore plus aléatoire à son goût. Aimant maîtriser absolument tout et tous ce qui l'entouraient, Lila ne comptait que sur elle, et elle seule, pour faire de sa vie ce qu'elle voulait. Et ses ambitions étaient déjà très grandes même si elle peinait encore à rendre le tout cohérent. Le pouvoir en soi ne l'intéressait pas. L'argent, ses parents en regorgeait et la jeune fille s'en contrefichait. Non, elle voulait accomplir un grand projet mais ne savait pas encore quoi. La réponse lui fut donnée lorsqu'elle remarqua, perdu au milieu de cette foule d'idiots d'élèves, un visage dont la charme la fit immédiatement chavirer. Bien que sa beauté, si semblable à la sienne bien que revêtant des traits différents, ne lui fut pas indifférente, il y avait plus chez ce garçon. Elle le sentait. Alors commença un étrange jeu de cache-cache. Lila s'amusait, comblant la vacuité de ses moments de liberté en suivant, espionnant ce garçon qui, tout comme elle, devait être bien plus qu'il ne le laissait paraître. Il était le plus beau, elle était la plus charmante. Mais, ils étaient bien plus que cela. Elle le sentait et, comme bien souvent, Lila ne se trompait pas.

Leur première réelle rencontre avait, fort heureusement, dénué de tout ce sentimentalisme à l'eau de rose qu'elle ne supportait pas. Les mots doux, les cadeaux et autres simagrées de ces camarades de classe l’écœuraient et elle s'empressait de congédier, en un sourire contrit, quiconque s'aventurait à oser la courtiser. Son cœur ne battait pour personne d'autre qu'elle-même. Du moins jusqu'à ce qu'elle découvre, ce jour-là, celui qui allait révolutionner sa scolarité, sa vie et même ce cœur qu'elle pensait de pierre. Joshua Moriarty... Lorsqu'elle l'avait vu, prendre ce petit chat pour une vulgaire poupée de son qu'il prenait soin, avec une telle minutie, de vider avant de mieux le remplir... La vie de Lila avait basculé. Et, depuis, la femme qu'elle était devenue ne cessait de bénir ce jour où elle avait retrouvé son âme. Toute la vacuité de son existence d'enfant avait trouvé sa raison au moment où les yeux du jeune garçon s'étaient posés sur elle. Elle l'avait interrompu dans ce qui était une atrocité sans noms. Un acte que beaucoup qualifieraient de cruauté gratuite et malsaine. Un acte qui lui rait valu le renvoi si jamais elle l'avait dénoncé. Mais, pourtant, il n'y avait pas eu la moindre étincelle d'inquiétude ni de peur dans les orbes du jeune vert et argent. Non. Les yeux de Joshua étaient comme ceux de Lila : froids. Mais pour ceux qui savaient regarder au-delà du miroir ils auraient pu voir cette once de maléfice et de perversité absolue qui y luisait. Et, à sa plus grande surprise, Lila avait sentit son cœur se soulever et se mettre à cogner en son sein d'adolescente. Elle avait échangé des mots avec Joshua. Placide, curieuse et intéressée. Lila avait pris la parole mais, déjà, elle avait compris. Joshua était sa moitié, cette chose si essentielle qui lui avait été dérobé à sa naissance et qu'elle retrouvait ce jour-là. Son âme.

Après ce jour les animaux de compagnie de Poudlard connurent une période sombre pendant laquelle nombre de leurs congénères disparurent. On ne retrouva jamais leurs dépouilles et sans doutes cela était-il préférable. Du moins pour leurs maîtres. Lila avait bien eu envie, et à plus d'une reprise, d'exposer les créations, sublimes, de Joshua. Après tout voir la tête décomposée de ces maîtres en larmes devant la réapparition de leur bébête ainsi passée entre les mains du plus jeune et prodigieux des taxidermistes ! Que cela eut été délectable ! Mais guère prudent. Et si Joshua et Lila étaient fous et que rien ni personne ne pouvait entraver leur progression, ils n'en demeuraient pas moins des adolescents extrêmement prudents. Et leur sanglant et pervers secret était bien gardé. Dans les couloirs de Poudlard les élèves s'étonnaient, enviaient et jalousaient, ce couple si peu ordinaire qui s'était formé sans même que quiconque puisse s'en douter. Un matin ils étaient apparus, ensemble, dans la grande salle. Ils s'étaient assis côte à côte pour le petit-déjeuner et personne n'avait pu interrompre leur conversation passionnée. Depuis ce matin-là Lila et Joshua ne s'étaient plus jamais quittés. En cours, dans les couloirs, à table il était devenu impossible de les voir l'un sans l'autre. Et lorsque, souvent le soir, l'un disparaissait, l'autre demeurait introuvable. Il fallait dire que leurs passe-temps assez spécifiques leur prenaient bien du temps. Traquer les animaux, les étudier alors que leur étaient infligées les pires des tortures, les vider de leurs viscères et de leur sang pour ensuite les empailler et leur redonner consistance... Tout cela était un travail de très longue haleine. Et, chacune de leur victime était un pas de plus qu'ils effectuaient, ensemble, sur la voie de leur avenir.

Avenir... Ce mot faisait très souvent peur. Mais pas à ces deux élèves qui, alors même qu'ils passaient leurs ASPIC, avaient déjà planifié les grandes lignes de leur vie commune. L'amour était un luxe dans lequel ils se roulaient avec volupté et passion. Amoureux, c'était ainsi qu'on les décrivait souvent. Pourtant il y aurait eu tellement plus à retenir de ce couple qu'ils formaient depuis bien des années déjà lorsque, quelques mois seulement après leur sortie de Poudlard, ils s'unirent. Pour le meilleur, peut-être, pour le pire, encore plus ! Des années qu'ils avaient commencé à assouvir leurs plus sombres passions, leurs plus effrayantes pulsions aussi. Lila se souvenait aujourd'hui, avec un regard pour une fois bien doux, de ces étapes qu'ils avaient franchis ensemble sans jamais en trembler. Pas de doutes ni de remords juste la certitude que ce qu'ils accomplissaient était une partie d'un grand tout. Il y avait d'abord eu les chats et les chouettes. Tués et puis goûtés. Mais cela ne leur suffisait déjà plus. Leur soif et leur faim avaient grandis avec eux et, le soir de leur noces, ce fut un mets bien différent qui vint illuminer les débuts de leur vie commune. La langue, gourmande et délicate, de la sulfureuse sorcière vint délicatement lécher ses lèvres tandis qu'elle repensait au visage, figé de stupéfaction et de terreur, qu'avait affiché leur ami lorsqu'il avait réalisé, bien trop tard pour lui, hélas, qu'il était le point d'orgue de ce dîner bien peu ordinaire. Car si cuisiner n'était pas un talent naturel chez Lila les choses changeaient radicalement lorsque la jeune femme venait à travailler et préparer ces « ingrédients » humains que son époux lui apportait régulièrement. Là elle n'avait pas son égale pour accommoder, dans des sauces rubicondes, ces viandes tendres et goûteuses qu'elle avait la facétie de servir, en toute discrétion, à leurs invités les plus prestigieux. Oui, Joshua et elle étaient des cannibales. Des monstres qui se délectaient et se repaissaient de chairs humaines. Terrible ? Peut-être bien mais la morale et les valeurs de ce couple hors normes n'appartenaient qu'à eux deux.

Joshua et Lila n'obéissaient à aucunes lois. Si ce n'étaient les leurs. La société ils s'y étaient, par obligation, intégrés. Mais à leur manière bien particulière cependant ! Alors que l'heure était venue pour eux d'embrasser une profession leur choix avait été vite fait. Joshua réaliserait son rêve et deviendrait thanatopracteur. Et, elle, l'assisterait en s'occupant de toute l'activité florale. La fortune de la famille de Lila aurait pu suffire à leur assurer un avenir serein mais cela aurait été sans compter sans deux facteurs qui y étaient pour beaucoup dans les décisions que la jeune femme prit finalement. Ses parents, désolés et effarés par l'apparent manque d'ambition de leur fille, n'avaient pas vu qu'un très bon œil la liaison que sa fille entretenait avec le fils Moriarty. Certes celui-ci était plutôt bien né et il présentait bien mais leurs cerveaux de psychiatres renommés avaient eut vite fait de déceler le souffre chez le jeune homme. En oubliant, une fois de plus, de voir que celui-ci n'était que le même que celui qui flamboyait chez leur propre enfant. L'amour, surtout filial, était une bêtise des plus navrantes et à laquelle Lila ne se ferait jamais. Elle avait su affirmer son caractère et son indépendance, priant ses parents de l'oublier s'ils refusaient de la laisser vivre sa vie comme elle entendait bien le faire. Ce qu'ils firent donc. Mais, contrairement à ce qu'ils avaient escompté, même la perspective de perdre ses droits sur leur fabuleux héritage n'avait pas poussée Lila à leur revenir. Celle-ci avait trouvé bien plus intéressant et constructif à faire.

Joshua et elle, tous sourires, avaient été trouvé un vieil homme qui officiait à Pré au Lard. Là-bas l'homme, que la nature avait privé de tout amour et de toute descendance, tenait une entreprise de pompes funèbres prospère et toute à fait au goût des deux sorciers machiavéliques. Le retour de Lord Voldemort permettant à son entreprise particulière de connaître une courbe de croissance sans précédent ! Les sorciers tombaient, d'un côté ou de l'autre, et le vieil hommes et ses deux nouveaux apprentis s'occupaient des corps, leur prodiguant les derniers soins et des funérailles qui enchantaient les proches. Drôle de réaction en effet. Lila peinait à comprendre ces sommes folles que des gens étaient prêts à débourser pour offrir une ultime demeure à leur cher défunt. Comme si celui-ci en avait quoique ce soit à faire de posséder un cercueil en bois précieux avec poignées en or fin ou pouvait exhaler les délicats parfums de ces compositions florales qu'elle prenait un malin plaisir à créer. Les vivants étaient des égoïstes stupides ! Et elle ne supportait qu'avec grandes difficultés le fait de les voir s'effrayer du retour du Seigneur des Ténèbres ! Ils s'attendaient à quoi ces imbéciles ? A ce que le Mal disparaisse ainsi sans jamais réapparaître ? Bande de bouffons ! Voldemort n'était qu'un spectre qui confondait vengeance et puissance ! Il était revenu et à qui s’en prenait-il ? A un gosse qui, selon la Prophétie, pourrait causer sa perte ? Quelle plaisanterie ! Être Mangemort pour obéir à cet idiot ? Très peu pour elle ! Joshua et elle appréciaient la rage des Mangemorts et ils avaient été approchés pour rejoindre leurs rangs. Mais ils n'avaient jamais franchi l'étape consistant à poter la Marque des ténèbres. S'aliéner à un pouvoir quel qu'il soit ne leur ressemblait pas. Surtout lorsqu'ils éprouvaient le plus vif des mépris pour cet être qui avait pour lui des légions de Mages Noirs prêts à mourir pour lui mais qu'il n'en faisait que le pire des usages ! Voldemort, Mc Fallen et même Cross aujourd'hui... Tous des êtres bien trop mégalomanes pour diriger, comme il l'aurait fallu ! Joshua et elle, eux, sauraient, quoi faire ! En attendant que pareil opportunité puisse se présenter à eux, Lila se contentait de prendre part à quelques attaques. Cela était toujours divertissant après tout. Et les occasions de laisser sa folie meurtrière étaient fort peu nombreuses. L'élection de John Strickland en tant que Ministre de la Magie et son programme plus que sécuritaire ne laissant rien présager de bons pour les Mages Noirs. Quoique... A bien y réfléchir cela pourrait peut-être servir les intérêts de son couple. Si jamais Strickland parvenait à se défaire – si possible à jamais- de ces cloportes de Cross et des frères Lestrange, alors la place serait à prendre, non ?

En attendant la jeune femme poursuivrait sa, si paisible et inoffensive, activité de fleuriste au sein de cette entreprise de pompes funèbres que leur feu leur Mentor avait eut le bon goût de leur légué avant de trépasser dans des circonstances bien nébuleuses. Certes il était âgé mais rien ne laissait présager qu'il puisse trépasser aussi vite. Du moins de façon aussi naturelle que ce que les autorités avaient, si vite, établies. Le pauvre homme avait été empoisonné, des mois durant par celle qu'il considérait comme sa propre fille. Et lorsque Joshua lui avait donné le coup de grâce, en s'arrangeant pour que cela passe pour un regrettable accident, tout le monde n'y avait vu que du feu ! Lila et Joshua avaient offert une magnifique cérémonie au vieil homme avant de s'empresser de reprendre le commerce. Installés dans cette maison devenue la leur ils menaient une paisible petite existence. Du moins si tant est que paisible puisse être un mot capable de les décrire. Leur vie était tout sauf paisible. Si la société les percevait comme le plus magnifique des couples ceux qui les connaissaient un peu savaient à quel point ce cliché était faux. Joshua et Lila n'avaient jamais et ne seraient jamais des êtres normaux et inoffensifs. Jamais ils n'appartiendraient à cette société qu'ils méprisaient. Ils étaient bien au delà de tout cela. Tellement au dessus de tout cela ! Alors que la psychiatre regardait Lila celle-ci sourit devant son ultime question.

«  Pourquoi être venue me voir Mrs Moriarty ? Il me semble évident que vous n'accordez pas le moindre crédit à ma profession et, qui plus est, vous ne semblez souffrir d'aucun mal qui nécessite mon aide. »

«  C'est exact Docteur... Du moins pour la première partie de vos suppositions. Mes parents exerçaient la même profession que vous voyez-vous. Depuis mon enfance ils m'ont tout appris sur les arcanes de votre métier. Et je suppose qu'il me faudrait leur être reconnaissante pour ce que j'ai retenu : ne jamais laisser quiconque lire dans votre esprit. De peur qu'il n'atteigne, ne serait-ce que par mégarde, les portes de votre âme. Et, comprenez-vous, je refuse qu'un être tel que vous puisse découvrir les « petits secrets » que mon mari et moi partageons depuis l'adolescence. Quant à votre aide... »

«  Que me voulez-vous à la fin ? »

«  Vous a-t-on jamais dit à quel point vous étiez appétissante Dr Morrison ? »

La femme ne put esquisser le moindre geste que la sorcière fondait déjà sur elle. Jamais personne ne sut ce qu'il était advenu de cette praticienne qui, du jour au lendemain, disparut sans laisser d'adresse. Une enquête fut diligentée mais rien ne fut trouvé. Ce qui était certain, en revanche, c'est que ce soir-là, les époux Moriarty dégustèrent le plus succulent des rôtis.
BEHIND THE SCREEN
Pseudo : C'est un secret Angel
Âge : Aucun je ne suis même pas née d'ailleurs Razz
Comment avez vous connu le forum : Mes autres personnalités m'ont forcée à y venir  ^^
Un dernier mot : Pour paraphraser mes couz préférées je dirais donc... "Prout" M - La Gourmandise a un nom : le mien !  3714534357
Revenir en haut Aller en bas
PNJ/MJ
Messages : 452
Date d'inscription : 18/05/2013
*Whistle*
*Whistle*

PNJ/MJ
MessageSujet: Re: M - La Gourmandise a un nom : le mien ! M - La Gourmandise a un nom : le mien !  I_icon_minitimeMer 4 Sep - 12:10

Mon âme M - La Gourmandise a un nom : le mien !  880010591

Tu es bien sûr validée, ma belle ! Bon jeu sur le forum Razz
Revenir en haut Aller en bas
https://s-eve-n.forumactif.org
Mon amour est vénéneux
Messages : 159
Localisation : Dans un lit
Date d'inscription : 18/08/2013
Aeris L. Thorne
Aeris L. Thorne

Mon amour est vénéneux
MessageSujet: Re: M - La Gourmandise a un nom : le mien ! M - La Gourmandise a un nom : le mien !  I_icon_minitimeMer 4 Sep - 12:20

Haaaaan l'âme de ma Lila M - La Gourmandise a un nom : le mien !  3057941003
Merci mon chéri M - La Gourmandise a un nom : le mien !  3714534357
Et du coup je te retrouve sur la cb hein Razz
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: M - La Gourmandise a un nom : le mien ! M - La Gourmandise a un nom : le mien !  I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

M - La Gourmandise a un nom : le mien !

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» La luxure a maintenant un nom, le mien Lucan V. Throne
» M - Née pour le plaisir ... je trouverai le mien dans votre souffrance ! [FINIE]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: ϟ Le Coin des Personnages :: Présentation des personnages :: Présentations Validées-