Mange, prit, aime.
Imagine le monde comme tu ne l'as jamais vu. Croit un instant que tu le reconnaitra. C'est l'heure de se battre. Incarne cette vertu qui t'es chère. Ses grands yeux si bleus pailletés d'argent, Kieran traquait comme il ne l'avait jamais fait. Il sentait le souffle du vent sur son visage, la caresse légère d'un moment passé. L'ongle de son majeur vient égrainer sa peau pendant qu'il rapprochait sa baguette de son visage, soufflant une épaisse buée blanche. Il le sentait si proche, cet homme qu'il traquait depuis trois heures sans laisser le moindre signe affaiblissement pénétrer son cœur. Il avança d'un ultime pas et le brun se retourna. Le sourire le glaça et il recula vivement, d'un bon, un pas qu'il ne s'attendait pas à faire aussi vite. "
Toi !" Il n'en croyait pas ses yeux. Et pourtant, c'était bel et bien lui, sourire sadique sur les lèvres, meurtres luisant dans ses yeux. "
Je ne venais pas te traquer Peter. Retourne d'où tu viens, va côtoyer tes morts. C'est mieux pour tout le monde. Dit moi où il est. Tu ne peux le protéger plus longtemps. " Les prunelles du blond commençait lentement à changer, Aniel glissant à son hôte des phrases que ce dernier n'avait pas envie d'entendre. Il musela sa conscience et l'ange avant de plonger son regard argenté dans celui noisette de son interlocuteur. "
Tu vois Kieran. J'ai changé. Regarde. Maintenant, je travaille pour eux. Ils sont bien content les Moldus. Me demande même pas pourquoi les cadavres se comportent parfois bizarrement. Tu peux le chercher jusqu'en enfer si tu veux blondin. Tu le trouveras pas. " Le coup cueillit le né moldu avec violence et sa tête s’écrasa contre le béton de la rue. Sa vision se brouilla et il ne pu que voir déguerpir le médecin légiste. Il aurait voulu hurler une insulte, un mot mais rien ne sortait de sa gorge. Sa tête était lourde, son esprit encore plus. Il plongea dans le néant.
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Il avait quatre ans. Perché sur ses petits jambes, il regardait tour à tour les visages tristes de ses parents. Il ne comprenait pas ce qui leur arrivait. Sa mère pleurait dans les bras de son père, qui lui chuchotait que tout allait bien, qu'elle ne devait pas s'en faire et qu'il trouverait bien une solution. Le petit garçon ne comprenait pas. C'était surement de sa faute après tout. Il se souvenait très bien du matin même où il était tombé sans vraiment tomber. Il s'était amusé. Beaucoup. Et puis ensuite, papa et maman était arrivé et ils avaient eu peur. Très très peur. Alors que lui, il ne voulait que jouer. C'était dur, il savait faire des choses qui faisaient peur aux autres enfants mais surtout à ses parents. Ça, il ne le voulait pas. Lui, il voulait juste les faire rire.
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C'est bon ! Ok j'ai pas réussi ! Tu vas pas en faire un fromage ! Tu sais quoi ! Rappel moi de te tuer la prochaine fois que je te vois. " Kieran leva les yeux au ciel et laissa Eris en plan. A croire que c'était fait exprès et qu'il avait cherché à se faire prendre comme un lapereau de quinze jours. Il quitta la brune, bien déterminé à mettre la main non pas sur le médecin fou mais sur l'homme qu'il traquait. L'ancien mangemort lui faisait de l’œil depuis trop longtemps avec ses activités mortelles qu'il n'avait pas réussit à faire partir. Il ne claqua même pas la porte, plus besoin depuis longtemps. Cette femme qu'il ne parvenait à mettre sous les barreaux serait sa perte mais tant pis, elle mettait du piment dans sa vie qui n'en avait pourtant pas besoin. Aniel riait tout seul de la bêtise de son hôte puis l'accompagna dans sa quête. C'était un fantôme du passé que l'on attaquait là. Il ne serait pas dit que le Gryffondor reculera devant la moindre chose. Il allait ramener le mage noir qui échappait aux Aurors fermement menotté.
Kieran n'était pas spécialement haineux du monde qui l'entourait. Il vivait sa petite vie tranquillement. Par contre, s'il ne détestait pas la planète entière il devait avouer ne pas dresser des statues aux anciens partisans du seigneur des Ténèbres. Rien que ça... Émissaire du seigneur des Ténèbres et encore. Jedusor était juste un sorcier qui voulait du pouvoir, le blond l'avait bien compris. Quand on héberge un ange, on apprend à relativiser. Parce que les anges n'avaient d'ange que le nom. Ils étaient eux aussi capable de chose bien cruel et Kieran en était un bel exemple. S'il n'aimait pas particulièrement torturé ses proies comme un dément, il s'amusait à le voir souffrir et pleurer, à devenir lache quand ils comprenaient que c'était trop tard. Il n'était pas sadique. Il voulait juste les faire comprendre que les jeux qu'ils trouvaient si drôle à expérimenter sur les autres ne l'étaient pas sur leur petite personne au sang si pur. Choppé par un sang de bourbe. C'était la fin pour leur conscience et peut-être la meilleure des tortures. Toujours de la sorte. La seule qui échappa à son vœu de nettoyage était Eris. Non pas qu'il aimait la jeune femme. Mais il y avait quelque chose. Il ne l'aimait pas ? Aniel riait de la stupidité de son hôte, lui qui savait très bien la vérité. Mais c'était une des principales sources de conflits entre l'ange et l'humain. Que les mortels étaient stupides des œillères alors qu'elle était son âme sœur et qu'il pouvait faire ce qu'il voulait, elle serait toujours à lui et lui à elle. Mais il n'ajouta rien, laissant son hôte se concentrer. Lui aussi voulait voir arriver la fin du mage noir.
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Kieran. Mon amour je t'en supplie ! Vient à moi. " Le sorcier leva la tête, sortie sa baguette dans un même geste et la pointa sur la voix qui avait produit ce son. Une voix typiquement féminine qui ne l'était pourtant pas. Une grimace de dégout apparu sur ses lèvres lorsqu'il croisa les yeux de son interlocuteur. La main du mage noir était visé à son sexe sur lequel il s'acharnait violemment, imitant une voix de femme gémissant le prénom du blond. Le chasseur de prime ne se laissa pas démonter par cette image. "
Va y. Prend moi Kieran. J'suis à tes pieds " Il poussa un profond sourire, nullement gêné. L'autre sorcier vient et griffa violemment son torse, faisant couler des perles de sang qui se mêlaient au sperme. "
Sérieusement... Je m'attendais à mieux pour un mort. Toujours tes idées bizarres avec le sexe ? Vous faisiez un beau couple avec l'autre malade. Dommage qu'il te préfères les cadavres. Maintenant tu vas me suivre gentiment. Tu pourras t'acharner autant que tu veux sur ta queue en prison. Dommage pour toi, les gardiens préfères la peur au sexe. Je suis sur que tu aurais aimé les détraqueurs. " Il se heurta à un regard de glace qui rangea son sexe avec un sourire goguenard. "
T'aura pu m'offrir ça. Tu te sens puissants avec ta baguette. J'ai toujours sut qu'elle était trop longue pour toi. Va y met moi les menottes Kieran. Et butine moi au passage. " Drogue. C'est la première chose qui passa à l'esprit du sorcier. Puis
BAISSE TOI ! hurlé par son âge. Il n'avait vu la baguette sortir aussi vive qu'un serpent et il n'avait pas capté tout de suite la lumière verte. Le temps se figea. Rembobiner comme un film en 8:9. Back. Stop. Play
"
T'aura pu m'offrir ça. Tu te sens puissants avec ta baguette. J'ai toujours sut qu'elle était trop longue pour toi. Va y met moi les menottes Kieran. Et butine moi au passage. " Cette fois, il s'était baissé. Le stupefix surprit sa proie. "
T'es toujours autant cinglé mon pauvre. Mais cette fois, c'était la dernière. " Il glissa sa baguette contre les mains du sorcier, les liant jusqu'à ce qu'il décide du contraire. Chopant le bras blanchâtre qui le dégoutait, il transplana. Il le déposa au même endroit que d'habitude, sans un mot pour ses anciens collègues. Il n'était plus de leur depuis longtemps. Kieran ne voulait plus rien avoir à faire avec ce ministère corrompu jusqu'à la moelle où paradaient les Sinners. Il allait retrouver cette âme soeur qu'il avait laisser. Où se perdre parmi les moldus qui avaient encore et toujours une partie de son cœur. Oui. C'était ça. Il allait rendre visite à sa véritable famille. Son âme était sorcière mais son cœur appartenait aux deux mondes. Il savait. Les nés moldus n'étaient pas une aberration. Il était un présent. Car eux seuls pouvaient ouvrir le monde aux changements. Quels qu'ils soient.